Si je me laisse tomber, que se passe t'il ?

Messages : 42 Date d'inscription : 09/01/2012 Age : 30

Le ciel était gris mais le temps n'était pas pluvieux, heureusement d'ailleurs. Les mains dans les poches, le nez dans le col. Ernesto avançait dans le froid sans vraiment savoir où il allait, ses yeux étaient plus fixés sur ce qu'il pensait plutôt que devant lui. Il marmonnait doucement une chanson qu'il avait entendu dans un de ses rêves, il ne l'a connaissait pas en entier, enfin il n'en n'avait pas le sentiment, existait-elle après tout ?

Aqui se queda la clara
La entrañable transparencia
De tu querida presencia

Le cubain tourna à un coin de rue, le vent lui gelait les oreilles et lui picota le nez. Il éternua, ce qui le réveilla en quelque sorte et regarda autour de lui. Il n'était pas dans le centre de la ville, ni dans la périphérie, plus dans la limite entre les deux. Il y avait pas mal de bâtiments en ruines : des appartements, des villas et des maisons, beaucoups avaient appartenu à des nobles, des personnes moyennes comme Ernesto ou des pauvres. Certaines maisons semblaient épargnées, l'homme de fer le comprenait. Beaucoup des anciens propriètaires étaient des porteurs de pierre et la milice avait fait son travail. Aujourd'hui, lorsque ces batiments n'étaient pas rachetés, ils se dégradaient ou se faisaient squatter par les mendiants de la ville.
Ernesto marchait plus lentement pour observer une à une ces batisses vides. Son regard arriva sur une pencarte devant une grande maison. Il déchiffra péniblement, non seulement parce que c'était en anglais mais aussi parce qu'elle était vraiment endommagée.

C ntr d'aide po r les dé unis
Ca nip s e Kn c er

No lo entiendo(Je ne comprend pas)

Le cubain vit que l'on avait ajouté à la peinture blanche une phrase qui lui serra les dents.

PORTEUR DE PIERRE

La milice existait depuis 3 ans déjà et Ernesto faisait partie de la rebellion.
Une fleur avait été posée devant la maison, le propriétaire devait être aimé. Le jeune homme baissa la tête comme pour saluer une tombe où l'on avait enterré injustement un homme ou une femme qui n'avait rien demandé.
La marche de notre personnage reprit mais dans la direction d'un escalier de secour en fer rouillé avant de débuter son ascention. Une fois en haut, il se trouva sur la terrasse de l'immeuble, à une quinzaine de mètres au dessus du sol. Un seul faux pas pouvait causer une chute, la bordure de béton ne semblait pas solide mais Ernesto n'y faisait pas attention. Il regardait les alentours, il voyait les immeubles en ruine, la pencarte puis il se sentit tomber.

Delgado(mince) se dit le cubain, mais étrangement, le sol était encore très bas, quelqu'un l'avait retenu par le bras. Une fois bien droit, Ernesto se retourna pour voir qui était-ce cet homme, ou cette femme.

Messages : 34 Date d'inscription : 27/11/2011

Une écharpe grise et rouge autour du coup, une longue capeline noir et des gants en cuirs, Gellen de Wilford arpentait les rues. D'un pas sûr et rapide il se dirigeait vers les quartiers de la milice par un temps plutôt gris. Lorsque les gens le croisaient, certains l'évitaient en le contournant, d'autres lui adressaient un sourire sympathique ou d'autres encore le regardaient avec un regard empli de colère.

Regard que le jeune homme leur rendait. Il fallait dire que la Milice avaient ses ennemis et, ses sympathisants. Parmi le peuple ont connaissaient certaines têtes parmi les Miliciens et De Wilford en faisait parti. Il avait acquis la réputation d'être un homme sans cœur et mauvais mais, en fait il n'était pas le pire....

Il passa devant un ancien refuge destiné aux plus démuni et dont l'ancien propriétaire avait été un porteur. Gellen s'arrêta et regarda une fleur posé au sol, il avait vu cet homme dans les salles de torture de la milice, tandis qu'il était avec son supérieur et ami. Gellen reprit sa marche et attrapa de justesse plus ou moins, un homme par le bras.

- De justesse on dirait.

Le regardant mieux, il remarqua qu'il n'avait rien d'un anglais par son physique.

- Que faites-vous dans cet endroit ?

Messages : 42 Date d'inscription : 09/01/2012 Age : 30

La personne qui se trouvait devant lui le dévisageait, c'était un jeune homme sûrement plus jeune que notre cubain au cheveux gris et aux yeux dorés. Son expression surpris Ernesto bien plus que sa couleur étrange de la chevelure et de l'iris car il semblait lire dans les yeux.
Le cubain ne le connaissait pas, d'ailleur il ne connaissait personne dans ce pays. Notre personnage regarda vers le bas, il aimait le vide, comme s'il y était attiré. De nature distrait, Ernesto n'oublia tout de même pas de remercier l'inconnu.

Gracias señor... heu... je veux dire, Thank you Mister.

Le rebelle oubliait souvent de parler anglais, sa langue mère l'espagnol lui venait naturelement. Il dit alors une phrase idiote.

Vous n'étiez pas obligé de faire ça.

La pencarte fut à nouveau dans son champs de vision, il se disait que la milice pouvait être partout et qu'il ne devait pas faire de gaffe. Qui sait de quel côté était l'inconnu. Il remarqua que l'inconnu lui avait demandé ce qu'il faisait. Ernesto répondit qu'il se promenait parcequ'il aimait bien découvrir de nouveaux endroit. Il regarda le ciel, il ne fallait pas qu'il pleuve, non surtout pas.

Oh, jé oublié de mé présenter, Ernesto Korda. Et vous ?

Il tendit la main pour serrer la sienne.

Messages : 34 Date d'inscription : 27/11/2011

C'était un étranger, il venait d'en avoir la confirmation. L'homme le remercia puis lui indiqua qu'il n'avait pas été obligé de l'aider ce à quoi le jeune homme répondit :

- En voyant une personne tomber, vous auriez sans doute fais la même chose, n'est-ce pas ?

Bon d'accord peut-être que de simple quidam n'auraient rien fait mais, Gellen faisait parti de ces personnes qui aide les autres. C'était son côté protecteur, évidemment s'il avait su qu'il s'agissait d'un porteur de pierre il n'aurait tout simplement rien fait ou peut-être.....Qu'il l'aurai conduit au Quartier de la Milice après une course poursuite effrénée. Enfin bon il n'en savait rien et il l'avait aidé. D'un autre côté, les porteur de pierre s'étaient fait discret, si avant ils avaient eut cette tendance à se vanter de leur pouvoir, les plus intelligents avaient su se taire. Évidemment il y en avait encore toujours qui criait à qui voulait l'entendre qu'ils en possédaient une. Parfois même des inconscients se faisaient passer pour des porteurs de pierres et finissaient en salle de torture.

Tout cela pourquoi ? Par défi envers la Milice. Gellen avait remarqué ces derniers temps que beaucoup de faux porteur se faisait entendre et dès qu'ils étaient appréhendé, finissaient par dire qu'ils n'en étaient pas. Cependant une fois prit ils était tué au bout du compte. L'étranger se présenta, lui tendant une main. Ernetso Korda...Il le regarda comme pour imprimer l'image de son visage dans sa mémoire et lui serra la main.

- Gellen De Wilford. Vous êtes bien loin de chez vous il me semble. Quel vent vous a mené à Londres ?

Messages : 42 Date d'inscription : 09/01/2012 Age : 30

Ernesto se sentait vraiment épié par ce Gellen, après tout se dit-il, il était étrangé ici, le Londonnien ne devait pas voir de Cubains souvent. Il sera la main de l'homme qui avait une poigne ferme sans pour autant qu'elle soit rude.

Vous avez raison, si quelqu'un manquait de tomber je le sauverai.

Le froid donna à Ernesto un frisson. A Cuba, le climat bien que plus humide qu'en Europe était bien plus chaud et notre persnnage n'était pas encore habitué au "magnifique" temps de Londres.

¿ Hace frío no se puede encontrar ? Heu... non. Il fait froid vous ne trouvez pas ? Pardonnez moi, je viens de Cuba et je ne maitrise votre langue que depuis peu.

Le Cubain montra de la tête l'escalier afin de faire comprendre à Gellen qu'il voulait descendre, Ernesto voulait continuer sa promenade en sa compagnie. Parler lorsque l'on marche tuait l'ennuis et de plus, Gellen dont le nom lui était inconnu lui semblait sympathique. On pouvait voir que beaucoup d'enfants des rues étaient présents, certains fouillaient dans les ruines du centre dans l'espoir de trouver un livre ou un jouet oublié parmis les décombres. Ernesto hésitait à poser la question à propos de cet endroit, sa curiosité l'emporta sur son silence.

Quel est cet endroit ? Il est étrange, beaucoup de souvenirs semblent planer dans l'endroit.

Il tenta à nouveau de lire la pencarte. Il ne suffisait que d'un coup de vent pour qu'elle tombe, ce qui se produisit d'ailleurs, cela produisit un claquement sourd misérables.

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