[Je tente un post à la seconde personne du singulier. Peut-être que le prochain sera à la première et celui d’après à la troisième. Je teste avec quel personne j’arrive le mieux à jouer Bobby]

Tu restes devant ta feuille. A te demander, ce que tu vas écrire. Tu sais qui tu vas tuer. Elle, avec ses longs cheveux écru. Ses grands yeux en amande d’un bleu ciel merveilleux. Enterrée sous ses livres. Voilà comment elle va mourir.
Mais il y a une chose que tu ignores Bobby, une chose qui te tracasse, qui depuis tout à l’heure te fais tourner en rond dans ton bureau, qui t’as fait donné l’ordre à un de tes domestiques d’aller chercher Shawn. Mais Shawn ne t’as pas aidé, et Shawn avait du travail il est reparti.
Tu ne sais pas Bobby. Et tu ne parviens toujours pas à trouver. Tu as beau demander à tes serviteurs, la moitié n’a pas assez de culture pour t’aider. L’autre moitié ne sont tout simplement pas des psychopathes. Et Serena te dit d’abandonner, que tu trouveras plus tard. Mais tu es têtu Bobby, tu veux toujours savoir dans la même minute même. Tu es trop impatient, c’est un défaut. Et William qui est parti tu ne sais pas où. William qui t’aides toujours pour ce domaine.

Ainsi, tu décides de sortir en ville. Mais fait, sort. Mais penses-tu sincèrement que les gens de la ville vont t’aider ? Oh oui tu le penses. Parce que tu es immature, parce que tu penses que tout le monde doit savoir quand toi tu ne sais pas. Parce que tu crois toujours que le monde peut t’aider. Bobby, sois raisonnable. Mais tu ne sais même pas ce que c’est.
Donc tu sors, muni de tes beaux habits de noble. Tu ne prends pas d’argent, tu n’en as pas besoin, tu as juste besoin d’une information. Une toute minuscule. Une petite idée. Une petite chose qui te manque, et qui est monstrueusement importante pour ton futur livre. Où cette fille si belle, si enjoliveuse va se faire enterrée par ce qu’elle aime le plus. Les livres.

Tu marches d’un pas déterminé. De toute façon, tu ne sais pas marcher autrement. La tête droite, le regard fixe sur ton chemin. Tu sais où tu dois aller, même si en vérité c’est très flou. Tu sais que tu vas la trouver ton idée. Tout le peuple va t’aider. Que ce soit les gamins des rues, les autres nobles, les marchands, et même qui sait, cet homme qui a l’air fort sympathique d’après ton petit frère, ce Jack. Tu ne sais même pas qui il est, tu ne sais même pas ce qu’il a fait. Mais il s’appelle Jack. Et ça te suffit comme connaissance. Ah oui, et il est sympathique d’après William. Non mais Bobby, ce Jack dont tu veux faire ton ami, est un éventreur, et il y a des chances pour qu’il ne s’appelle même pas Jack.

Mais tu ignores les propos de Serena dans ta tête. Puisque c’est elle qui t’as dit ça. Non tu préfères écouter ta petite personne et continuer à avancer.
Les gens te regardent, il faut dire que ta présence est remarquablement remarquable.
Et puis soudain, tel un crieur des rues, tu te décides, tu t’arrêtes, et tu te met soudainement à crier :

- Je veux et j’exige que quelqu’un me donne une idée d’assassin pour mon prochain livre !

Par chance, ta pierre préfère dormir aujourd’hui, elle n’agit pas, personne ne te réponds.
Par malchance, ça ne t’arrête pas du coup, au contraire. Tu continues de parler.

- Il tue une jeune fille en l’enterrant sous ses livres ! Que quelqu’un me donne une idée !

Et le s’il te plait, tu connais ? Oh oui Bobby tu connais.

- La personne qui m’aidera sera un amour !

Expression digne de toi, Bobby, mais ça ne va pas t’aider.
Enfin, on a plus qu’à attendre.

Cloîtrée dans sa petite maison, Lucie était encore dans les bras de Morphée. Les draps blancs relevés jusqu'au menton, et la poitrine se soulevant au rythme de sa respiration. Mais pourtant, Lucie ne savait que trop bien, qu'elle allait devoir se lever. Oui, aujourd'hui, Lucie avais décidé de se rendre à la bibliothèque de sa charmante petite ville, Londres. La lumière du jour déjà bien entamé se glissai sur ses paupières ... un long soupir s'échappa de ses douces lèvres. Un oeil s'ouvrit ... puis le second ... lentement ... très lentement. Ôtant ses jambes de ses draps, elle posa ses petits pieds sur le sol froid. Un frisson parcours son dos ... Lucie étira ses bras, bailla. Elle glissa ses petits petons dans ses chaussons, enfila sa robe de chambre, et se dirigea vers sa petite salle de bain, celle qui jouxtait sa chambre.

Lucie prit bien le temps de se laver, et de coiffer son étrange chevelure rose. Elle se regarda dans le miroir qui se trouvait en face d'elle. Elle se tira la langue, et sortit, vêtue comme à son habitude, d'habits un peu ... "médiévaux". Elle passa dans le long couloir, et rejoignit ainsi sa cuisine, où quelques domestiques travaillaient. Chacun la saluèrent bien poliment, sans pour autant la regarder. Lucie détestait ça, bien qu'elle les connaissent tous très bien. Elle piqua une pomme et demanda tout gentiment :

- Elniël n'est pas là aujourd'hui ?

Personne ne répondit. Elniël était certes le Majordome de cette demoiselle, mais il n'en restait pas moins un inconnu pour les domestiques. Lucie haussa donc les épaules, et mordit dans sa pomme, en rejoignant par la même occasion, sa mère, dans le salon. Elle jouait du piano. Lucie regarda sa mère longuement, avant que celle ci ne lève la tête. Elle lui sourit :

- Coucou Lucie. Hier, j'ai cru comprendre que tu te rendais à la bibliothèque. Amuses-toi bien.

Puis sans que la jeunette ai pu répondre, elle repris sa mélodie. Lucie soupira, jeta le reste de sa pomme dans la poubelle et sortit. L'air frais du dehors la fit frissonner, puis elle s'élança à grande enjambée sur la grande allée principale qui séparait son jardin en deux parties. Arrivée au niveau du grand portail elle s'arrêta, pour reprendre son souffle. Elle lança un regard en arrière, et ferma les yeux.

- Bon, quand faut y aller ... faut y aller !

Et d'un pas tranquille elle avança. Elle mit la capuche de sa cape de façon à ce que l'on ne distingue pas son visage, juste les quelques boucles roses qui lui tombe de chaque côté des joues. Le bruit de la ville, des gens qui s'affairent ... ce qu'elle le déteste ... Et pourtant, il émane quelque chose de rassurant. Soudain, une voix la surpris. Une voix, plutôt ... masculine.

- Je veux et j’exige que quelqu’un me donne une idée d’assassin pour mon prochain livre !

Assassin ? Livre ? C'était donc un auteur ? Un peu curieuse quand même, elle se retourna. La personne était plantée là, au milieu de la foule, et elle "exigeait" qu'on lui donne des idées. Amusée, mais aussi étonnée, Lucie ne bougea plus. Attendant la suite.

- Il tue une jeune fille en l’enterrant sous ses livres ! Que quelqu’un me donne une idée !

Comme elle n'était branchée sur les livres qui parlaient d'assassinats, elle s'apprêtait à repartir. Mais la dernière phrase de ce jeune homme fit changer notre petite Rose d'avis.

- La personne qui m’aidera sera un amour !

Un amour hein ? Bon, ça elle s'en fichait, mais...et si ce jeune homme était un auteur connu ? Elle s'en voudrais de ne pas l'aider. Faisant abstraction de sa peur, elle toussota, et demanda d'une voix claire.

- Excusez moi Monsieur ... Avez vous déjà tenté la bibliothèque ? Peut être que la bibliothécaire pourras vous aider, plus que les gens d'ici... ? Non ... ?

Elle leva son petit museau vers l'inconnu. Faisant un gros effort, pour ne pas partir en hurlant.

Tu embêtes les gens Bobby. Tu demandes une chose improbable. Pourquoi la foule autour de toi devrait-être ton inspiration ? Espèce de petit idiot. Mais tu n’écoutes pas mes mots, tu préfères continuer d’attendre que quelqu’un te donne une idée. Et ce quelqu’un porte une cape, on ne voit pas grand-chose d’elle, si maintenant on voit ses bouclettes roses, et puis ses yeux. Et puis tout. Bobby, tu l’as regarde, parce qu’elle à l’air gentille, parce qu’elle te rappelle énormément Serena quand elle était jeune. Mais Serena est encore jeune. Tu l’as regarde fixement avec des petits yeux brillants et admiratifs parce que tu crois qu’elle va être celle qui va te donner la solution à tous tes problèmes. Et bien soit, vas y, jette toi à l’eau.

La voilà qui s’excuse. Mais non ma petite, ne t’excuse pas, tu n’as rien fait de mal, tu vas même guérir les maux d’un gentleman un peu trop fou. Mais ne disons pas qu’il est fou, c’est tellement mal vu dans son époque. Elle te propose la bibliothèque. Tu ne comprend pas. Elle te parle de la bibliothécaire. La bibliothécaire qui pourrais t’aider. Une personne enterré sous ses livres. La bibliothèque est un lieu plein de livre. Et ton esprit fait tilt, et ton esprit sait. Sait comment tout le livre se déroulera. D’un seul coup comme ça, juste par un simple mot de cette jeune fille. Bobby, tu as trouvé toute ton histoire. Une histoire d’amour, purement romantique entre un homme vraiment amical, vraiment aimable et merveilleux, et une jeune fille. Mais il est un menteur, cet homme, alors il l’a tuera sous ses livres, pour s’amuser. Et parce qu’ils se seraient rencontrés à la bibliothèque. Toute son histoire est crée, vous voyez.

Alors soudain, Bobby, tu es décidé, tu vas remercier cette si gentille personne. Elle n’y est presque pour rien mais elle t’as tout de même fabuleusement aider. Ainsi, de tes manières un peu trop chalereuses, et avec ton regard de « je suis le meilleur », tu te décides de montrer ton amabilité et ta reconnaissance pour cette jeune inconnue.

- Merci mademoiselle ! Vous êtes merveilleuse. Je suis sûr que vous l’on à déjà dit ! Mais je n’ai plus besoin d’aller voir cette certainement très gentille dame qu’est la bibliothécaire, car j’ai à présent une merveilleuse idée pour mon livre.

Il te fallait le dédicacer ou au moins écrire pour remercier cette jeune fille. Il fallait que tu fasses quelque chose, mais avant, il fallait que tu saches son nom.

- Quel est votre nom, mademoiselle ? Je l’écrirais quelque part dans mon livre afin de vous remercier !

Tu souris, tu souris, tu ne peux t’en empêcher, tu es si heureux. Tu as trouvé ton idée, c’est fabuleux. Tu en oublies tes manières, tu en oublies que toi aussi tu dois te présenter, mais je suis sûr que tu vas bientôt t’en rappeler ne t’en fais pas. En attendant, voyons la réaction de cette jeune fille.

La petite Rose tremblait tellement elle avait peur de ce regard. Oh, pourtant, au contraire, il n'y avait rien de bien méchant dans les yeux du garçon. Mais que veux-t-on ? Lucie à peur des regards, et ça ne changeras pas. Elle fit donc un sacré effort, pour soutenir le regard que lui portait le jeune homme. Elle tripotait sans arrêt ses manches, en tremblotant. Puis soudain, il lui dit, tout guilleret :

- Merci mademoiselle ! Vous êtes merveilleuse. Je suis sûr que vous l’on à déjà dit ! Mais je n’ai plus besoin d’aller voir cette certainement très gentille dame qu’est la bibliothécaire, car j’ai à présent une merveilleuse idée pour mon livre.

Merveilleuse ? Oui, on lui avait dit, une fois. Lorsqu'elle avait joué un peu de piano, pour les amies de sa mère. Un petit sourire crispé apparut sur les lèvre de Lucie. Elle était vraiment heureuse d'avoir pu l'aider, et alors qu'elle s'apprêtait à se retirer, il lui posa une question, qui glaça le sang de Lucie.

- Quel est votre nom, mademoiselle ? Je l’écrirais quelque part dans mon livre afin de vous remercier !

Son nom...qu'il écrira sur son livre, afin de la remercier ? Oh non, tout sauf ça. Lucie secoua la tête négativement. Puis, elle prit la parole, d'une voix tremblante, comme ses mains d'ailleurs.

- Non non... ça ira, je suis ravie de vous avoir aidé, c'était avec un immense plaisir, Monsieur. Mais je... enfin...

La pauvre s'emmêlait les pinceaux. Qu'allait elle lui dire ? "Non Monsieur, je ne vous dirais pas mon nom" ? Et puis après tout, pourquoi pas, hein ? Il lui fallait juste un peu de courage !

- Bon, je m'appelle Lucie Wright, mais mon nom n'a aucunement besoin de figurer sur votre livre, Monsieur.

Elle avait tout lâché d'une traite, comme pour se débarrasser d'une mauvaise chose. Elle offrit un nouveau sourire à... comment s'appelait t-il ? Elle toussota.

- Heu, mais si... vous demandez ça, c'est que vous êtes un auteur. Alors comme...comment vous nommez vous ?

Peut être que Lucie était la plus grande admiratrice de ce monsieur. Enfin, de ses livres surtout.

Tu veux remercier cette jeune fille si merveilleuse. Mais elle ne semble pas vraiment vouloir, tu te dis qu’elle est sûrement timide, oui c’est ça Bobby, cette jeune fille est timide, alors cesse de l’importuner et va te mettre à ton livre. Sais-tu à quel point c’est dur pour les gens timides de parler à quelqu’un qu’ils ne connaissent pas ? Certains s’adaptent et finissent par aimer parler avec la personne, mais d’autres ont super peur après…Enfin, fais ce que tu veux, de toute façon tu es trop borné. Cette jeune fille est bien polie, tu aimes ça Bobby, quand on est poli et qu’on à de l’éducation. Son nom ? Lucie Wright. Quel nom tout à fait délicieux ! Tu le retiens au plus vite, si tu as avait été un peu plus dans le futur, peut-être que tu aurais su que Wright était le nom de ceux qui ont inventé l’avion, mais pour l’instant ils viennent à peine de naître donc tu l’ignore totalement. Elle ne veux pas être dans ton livre ? Mais pourquoi ?

Puis, la jeune fille que nous appelerons dorénavant Lucie-chou comme Bobby le désire tellement, alors qu’il vient juste de la rencontrer, fit la déduction sur le métier de ce noble un peu trop excentrique. Bien sûr, elle marqua juste, mais il ne fallait pas chercher bien loin pour deviner. Et puis, elle te demanda ton nom. Bobby, tu souris alors, avec cet air heureux, tu aimes tellement qu’on te reconnaisse. Peut-être que cette merveilleuse Lucie à déjà lu un de tes livres et qu’elle l’ignore ? Vite vite, voilà que tu t’empresses de te présenter, afin qu’elle sache qui tu es et à qui elle à affaire donc.

- Je suis Bobby Watson, et en effet je suis écrivain. Mademoiselle Wright,, j’insiste pour marquer votre nom dans mon livre. Si vous le souhaitez je peux juste mettre votre délicieux prénom. Venez vous de France ?

Tu dis ça, parce que Lucie, c’est Français. Mais tu sais, ça peut aussi s’écrire Lucy, et peut-être que c’est ainsi que cette jeune fille s’appelle, réfléchis un peu voyons. Mais tu es persuadé qu’elle est française, ou bien qu’elle a des origines françaises. De toute façon je te laisse imaginer ce que tu veux, je n’arriverais jamais à t’arrêter et je me demande même comment Shawn fait pour réussir lui. Shawn est vraiment quelqu’un qui te connaît par cœur tu sais ? Tu as de la chance de l’avoir Bobby.
Passons, tu souris, toujours avec ce sourire pétillant et à la fois gentil.

Et puis tu continue de parler, Bobby, ne t’arrêtes tu donc jamais ?

- Oh, et vu que vous m’avez aidé, puis-je vous dire mon idée que j’ai eut grâce à vous, afin d’avoir votre avis ?

Après tout pourquoi pas…