Victoria Stone's After Story

Trois ans ont passés. La Reine Victoria a quitté son Angleterre Natale pour se réfugier en France, tandis que la milice a fait main basse sur beaucoup de porteurs de pierres. Jack l'éventreur cours toujours... Comment vivrez-vous cette nouvelle aventure ?
 
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Chez Unity [Pv Unity]

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Neill Owen

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MessageSujet: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbSam 28 Jan - 22:40

Neill était en route. Il s’était tout bien préparé, portait une de ses chemises préférés (noires comme les autres), son long manteau et avait planqué sur lui plusieurs armes différentes. Des couteaux surtout, mais il avait également un revolver (il préférait les armes blanches évidemment mais pour autant une arme de tir pourrait s’avérer utile).
Il était de plutôt bonne humeur, la journée était plutôt belle, il laissait dans sa cave un pauvre type qui se vidait doucement de son sang et il se dirigeait vers chez Unity, où il sentait qu’il allait s’amuser.
Il avait finis par décider de se laisser aller, après tout si ça allait trop loin il pourrait toujours recommencer à s’éclater le crâne contre un mur.
Bref, il approchait de chez Unity, quand il fut abordé par … Bobby Watson. Aussitôt le sort jeté par le garçon à l’insu de Neill fit son effet, et le vicomte se mit à bouillonner :

- Mon très cher meilleur ami !

Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, heureux de se retrouver – normal pour deux meilleurs amis du monde. Puis ils finirent par se séparer, Bobby avait un rendez vous, et au final Neill également, en un sens.
Seulement le sort de l’autre homme mettait un certain temps avant de se dissiper – hélas – et donc son cher meilleur ami occupait toutes ses pensés, chassant tout le reste. Ce n’était pas très clair, le vicomte avait quelque part conscience que rien n’était vrai (il n’avait PAS d’ami) mais c’était plus fort que lui, dès qu’il pensait à Bobby un sentiment de bonheur l’envahissait et il avait envie de sourire bêtement en criant à tue-tête des idioties tel que « mon très cher meilleur ami ». Ecœurant.
Finalement il arriva chez Unity, mais il ne savait plus bien pourquoi il était là ni pourquoi il était venu, c’était pourtant si clair quand il était partit de chez lui.
Puis il avait rencontré Bobby, et tout était embrouillé, la seule chose qui comptait était son amitié et il n’arrivait pas à s’éclaircir les idées.
Mais bon puisqu’il était là, autant y aller. Il frappa à la porte – simple politesse – et se permis d’entrer.
Quelque chose lui disait qu’il devait se méfier, mais il ne le fit pas, le sort de Bobby encore trop présent.

- Bonjour Unity…

Dit-il pour s’annoncer, puis finis par ajouter :

- Pourriez-vous me dire pourquoi je suis venu vous voir ? En chemin j’ai rencontré mon meilleur ami et je ne cesse plus de penser à lui, de ce fait j’ai oublié ce qui m’emmène chez vous.

Véridique. Mais s’il pouvait contrôler ce pouvoir, Neill aurait assassiné Bobby, à cause de lui il se comportait comme le plus parfait des crétins – ce qui néanmoins prouvait sa théorie : l’amitié ne servait à rien, sauf à apporter des problèmes. Il souriait bêtement, comme ensorcelé (ah non pas « comme » vu qu’il l’était) et continua sa tirade :

- Vous savez Bobby est un homme tellement bon, il a toujours des choses intéressantes à raconter, et c’est toujours un tel plaisir d’être en sa compagnie. Oui, c’est très certain, il est mon seul, unique et meilleur ami. Je suis si heureux de l’avoir rencontré, et s’il n’avait pas eu de rendez-vous, j’aurais sûrement pu vous le présenter. C’est un homme charmant il vous plairait j’en suis sûr. De plus il est très cultivé. Il est de toute manière forcément un grand homme, puisqu’il faut au moins ça pour réussir à devenir mon meilleur ami.

S’il s’était rendu compte de ce qu’il était entrain de raconter, il se serait giflé (ou tiré une balle, au choix). Les effets du sorts finiraient par se dissiper, mais il était trop tard, puisqu’il venait très certainement de perdre toute crédibilité en à peine quelques secondes.
Et dire que la journée avait si bien commencé.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 29 Jan - 0:08

Belle, tranquille, douce journée. Unity profitait d'un repos bien mérité, enveloppée d'une certaine douceur. S'étant levée à neuf heures, un peu plus tard que d'habitude, elle était encore dans un certain état d'esprit tranquille ; habillée de façon assez simple, les cheveux relevés, tombant devant ses yeux orangés, elle avait un peu traîné, se penchant parfois sur un dossier quand elle en avait envie. Elle était seule dans l'appartement de Ringalls ; lui était parti travailler, désireux de profiter de ce merveilleux temps libre pour faire avancer une affaire importante. Unity ne l'avait pas suivi ; elle n'avait plus grand chose à faire à présent, elle avait envie de prendre une pause. Elle n'avait pas travaillé pendant un long moment, devait se réhabituer progressivement. Pour l'instant, elle s'en sortait bien. Elle se sentait juste un peu plus fatiguée ; elle n'avait pas encore retrouvé toute son énergie d'antan. La flemme ne s'éteignait pas exactement, mais elle baissait un peu. La vitalité n'était pas encore au rendez-vous. Sa dernière confrontation avec Neill l'avait vidée. Elle était rentrée chez elle et s'était directement couchée, exténuée. Depuis, quelques temps avaient passé, et Unity s'était traitée de folle en repensant à son attitude. Demander à Neill de venir, et réclamer qu'il vienne armé qui plus est, c'était trop stupide pour être acceptable. Unity s'était maudite, puis avait oublié. Cette journée-là, elle ne se rappelait plus de la potentialité d'une visite de Neill. Installée à la petite table de la salle à manger étriquée, le coude posé contre la table, elle finissait de rédiger quelque papier peu important.
La porte s'ouvrit, et Unity sursauta. Elle avait pensé que Ringalls l'avait fermé avant de partir... il avait sans doute dû oublier. Elle qui était si détendue, si lasse, se redressa et se leva, raide et crispée. Elle lui lança un sourire poli, maudissant intérieurement sa venue. « Pourriez-vous me dire pourquoi je suis venu vous voir ? En chemin j’ai rencontré mon meilleur ami et je ne cesse plus de penser à lui, de ce fait j’ai oublié ce qui m’emmène chez vous. » Comment pouvait-elle savoir ce qu'il venait faire ici, si ce n'était pas pour la tuer ? Il n'y avait aucune raison alors de la voir, sauf s'il avait envie de prouver une fois de plus à quel point il appréciait Unity... Une minute. « Meilleur ami » ? Un homme de sa trempe pouvait en avoir un ? A tous les coups, ce n'était qu'un nom de code, une manière de présenter les choses... Il devait se mettre en condition, préparer un mauvais coup qui nécessitait d'adopter l'identité de meilleur ami. Oui, ce devait être cela. « Bonjour. Et non, je ne sais pas, vous aviez envie de me voir ? » Ce n'était absolument pas plausible, et elle le savait. Mais Neill ne semblait pas vraiment réagir à cela. « Vous savez Bobby est un homme tellement bon, il a toujours des choses intéressantes à raconter, et c’est toujours un tel plaisir d’être en sa compagnie. Oui, c’est très certain, il est mon seul, unique et meilleur ami. Je suis si heureux de l’avoir rencontré, et s’il n’avait pas eu de rendez-vous, j’aurais sûrement pu vous le présenter. C’est un homme charmant il vous plairait j’en suis sûr. De plus il est très cultivé. Il est de toute manière forcément un grand homme, puisqu’il faut au moins ça pour réussir à devenir mon meilleur ami. » Unity le regarda avec de grands yeux, hébétée. Elle ne comprenait pas. Il était un peu trop convaincant à son goût, trop bon acteur. Pour un peu, elle y aurait presque cru - mais elle connaissait Neill, elle savait qu'il n'était pas possible qu'il s'attachât à quelqu'un. Elle était la seule personne, avec sa sœur, qui avait pu éveiller son intérêt, et jamais il n'aurait parlé d'elles ainsi. Le discours, de plus, avait l'air assez... spontané. Comme si il inventait en fonction de ce qu'il connaissait de la personne... Il devait vraiment plaisanter, mais cette plaisanterie allait trop loin pour Unity. Il ne lui venait pas à l'esprit qu'il pût être sincère ou être sous le coup d'une pierre.
« Euh... ce n'est pas drôle, Owen. Vous plaisantez, c'est cela ? Je ne sais pas du tout qui est votre Bobby, ni même s'il existe, mais évitez de faire le malin avec moi, je ne suis pas dupe. » Le voir l'irritait. Elle si tranquille par sa belle matinée, à présent, était sur les nerfs à cause de lui. Et qu'il la prît pour une idiote, comme cela... elle détestait cela. « Asseyez-vous, proposa-t-elle. Passons plutôt aux choses sérieuses et dîtes-moi pourquoi vous venez vraiment, si ce n'est pas pour tenter de me tuer. »
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 29 Jan - 10:53

Unity semblait ignorer pourquoi il était là, et Neill tout ensorcelé qu’il était failli faire demi-tour pour rejoindre Bobby. Heureusement que l’autre n’avait pas souhaité que le vicomte tombe amoureux de lui, parce qu’à ce moment là qu’aurait-il pu faire pour lui ? Se jeter à ses pieds et le suivre comme un petit chiot partout ?
L’amitié c’était déjà bien assez horrible à contrôler. Mais alors qu’il était prêt à repartir, Unity reprit :

- Euh... ce n'est pas drôle, Owen. Vous plaisantez, c'est cela ? Je ne sais pas du tout qui est votre Bobby, ni même s'il existe, mais évitez de faire le malin avec moi, je ne suis pas dupe.


Il se sentit irrité, cela ne pouvait pas être une plaisanterie puisque Bobby était si important à ses yeux et qu’il était prêt à tout pour que son meilleur ami puisse être heureux et vivre convenablement. Et puis comment pouvait-elle douter de l’existence d’un être si précieux ?

- Asseyez-vous. Passons plutôt aux choses sérieuses et dîtes-moi pourquoi vous venez vraiment, si ce n'est pas pour tenter de me tuer.


Il resta debout. La tuer ? Ah oui voilà, ça lui revenait. Il était venu pour… S’amuser. Parce qu’elle l’avait invité. C’était ça. Le brouillard dans sa tête commençait à se dissiper, mais il était encore assez présent pour qu’il ne reprenne pas tout à fait ses esprits, et préfère défendre Bobby, plutôt que causer sérieusement.

- Je ne plaisante pas.

Son ton montrait son irritation.

- Bobby est réellement mon meilleur ami, et il existe vraiment. Il est impossible de douter de cela, c’est très sérieux. Croyez bien que je tiens à lui comme le doit un meilleur ami, et je ferais n’importe quoi qui pourrait le rendre heureux.

Il était sérieux. Ensorcelé certes, mais n’empêche qu’il semblait réellement penser ce qu’il disait. Ce n’était pas un jeu d’acteur, ça sortait de lui pour de vrai. Sauf que c’était dût au brouillard dans sa tête, mais ça…
Neill essaya de se concentrer sur autre chose que Bobby, il se concentra sur le pourquoi de sa visite. Oui, il était là pour Unity, pour la tuer peut-être, pour s’amuser ça c’était certain. Il avait des armes cachées sur lui. Mais son meilleur ami aurait dût être plus important, quel dommage qu’ils n’aient pas pu passer plus de temps ensemble. Il fit un geste exaspéré, impossible de se concentrer, alors il se laissa tomber sur un siège en soupirant.

- Je suis là pour vous tuer, il semblerait. Bon très bien, finissons-en que je puisse rejoindre Bobby.

Il sortit la dernière arme qu’il aurait sortit s’il avait été dans son état normal, c'est-à-dire son révolver, et le pointa sur Unity.
Quelque chose en lui se mit à hurler de ne pas faire ça quand il appuya sur la détente, si bien qu’au dernier moment il fit dévier son arme. La balle frôla Unity, mais l’évita.
Il soupira de soulagement, pour le coup le brouillard s’était totalement dissipé, et le sort de Bobby se planqua dans un coin de sa tête, en tout cas il n’y pensa plus.
Il rangea immédiatement son arme et se releva :

- Croyez bien que je ne voulais pas faire ça, du moins si je voulais le faire ce n’était aucunement de cette manière.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 29 Jan - 16:29

La détective se rassit, ses yeux orange dardés sur le visage jeune de Neill. Il avait presque l'air bête lorsqu'il parlait de ce Bobby ; or, cela n'allait pas, Neill Owen ne pouvait pas être stupide. Unity le regardait avec suspicion. Il avait l'air pris dans une envolée lyrique, heureux d'avoir découvert les joies de l'amitié. Plusieurs fois, elle avait souhaité qu'il comprenne. Découvrir une personne en qui il pouvait avoir confiance, lui donner les clés de son âme sans rien craindre, éprouver du plaisir à l'idée de la fréquenter. Neill n'avait jamais connu cela, et pour cela, Unity le plaignait sincèrement. Il passait à côté de l'essentiel dans la vie. Si vraiment il s'était découvert un ami, elle aurait pu s'en réjouir. Mais cela lui paraissait dur à avaler ; et même en admettant que ce fût possible, il lui semblait impossible que Neill perdît à ce point la tête. C'était un homme extrêmement intelligent, insensible et manipulateur. Il pouvait, oui, se laisser prendre par ses émotions - comme il l'avait fait avec elle -, mais certainement pas perdre jusqu'au contrôle de ses paroles. Elle savait qu'il se laissait aller à des actes inconsidérés, mais rien de plus. Il n'avait jamais véritablement perdu la tête, comme il semblait fou à l'instant même. « Je ne plaisante pas. » Un ton affreusement sec et sérieux. Un ton qui seyait tout à fait Neill. Là, elle sentait la sincérité poindre. Et elle fronça les sourcils. S'il jouait la comédie, elle supposait qu'il aurait réagi d'une autre manière. Il n'aurait pas aimé, sans doute, mais aurait pu l'accepter. Du coup, elle ne comprenait rien à son attitude. Il devait y avoir anguille sous roche... mais quoi ? Que pouvait-il y gagner ? La distraire pour mieux la tuer ? Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle pensait à cette possibilité. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Elle grimaça légèrement. Elle n'avait pas d'armes à portée de main pour se défendre. Son regard glissa sur la commode. « Bobby est réellement mon meilleur ami, et il existe vraiment. Il est impossible de douter de cela, c’est très sérieux. Croyez bien que je tiens à lui comme le doit un meilleur ami, et je ferais n’importe quoi qui pourrait le rendre heureux. » Unity préféra ne pas répondre, peu désireuse de se faire avoir par son discours. La commode... Ringalls avait dû y laisser quelque chose dans un des tiroirs ; elle savait où se trouvait les cachettes et comment les ouvrir. Il restait juste à bien s'y pendre, sans alerter Neill. Doucement, elle se leva et commença à se glisser vers le meuble, lentement, l'air de rien. « Je suis là pour vous tuer, il semblerait. Bon très bien, finissons-en que je puisse rejoindre Bobby. » Ah, là, elle le reconnaissait mieux... ou presque. Ce Bobby qui continuait d'apparaître dans ses propos l'inquiétait beaucoup. Quel genre de monstre pouvait bien être cet homme qui empoisonnait les paroles de Neill ? Sa réflexion se stoppa net lorsqu'elle aperçut le tube lisse et noir du revolver, qu'il pointait sur elle. Une arme à feu ? Depuis quand Neill utilisait ce type d'armes ? Elle le voyait plus utiliser des lames ; avec une arme blanche, il devait pouvoir s'arranger pour faire durer le calvaire de sa victime assez longtemps pour que cela en devienne amusant. Elle aurait pensé qu'il l'attaquerait avec une arme blanche ; même, elle aurait pu s'en sortir. Elle avait pensé qu'il n'aurait pas de revolver. Bon, trop tard, elle avait perdu. Unity eut à peine le temps de faire ses adieux ; tout fut très rapide. Au dernier instant, il détourna l'arme et appuya sur la détente. Elle sentit la balle lui frôler le bras, sans plus, et se perdre contre un vase qui explosa. Unity tourna la tête vers les dégâts, les yeux ronds, les lèvres pincées. Puis son regard se porta à nouveau sur Neill. Il n'avait pas l'air comme avant, un peu plus sérieux, se maîtrisant parfaitement désormais. « Croyez bien que je ne voulais pas faire ça, du moins si je voulais le faire ce n’était aucunement de cette manière. » Au grand soulagement d'Unity, il rangea son arme. La femme continua de l'observer avec sérieux, le foudroyant. Elle porta sa main à son bras, sentit à peine quelques gouttes de sang. Elle la secoua, contente de voir que ce n'était pas grave. « Bon, ce n'est pas grave. Ce n'est pas comme si je m'attendais à autre chose de votre part. Mais j'avoue que votre méthode me déçoit. » Elle se détourna en direction de la commode, refusant de lui accorder un peu plus d'attention. Elle ouvrit le tiroir, actionna le mécanisme, sortit un petit couteau à lame noire. Elle retint une grimace ; Ringalls aurait pu laisser mieux, tout de même. Bon, tant pis. Elle ne cacha pas la lame à Neill ; peu importait qu'il la vît ou non. Après lui avoir tiré dessus, il ne pouvait pas s'attendre à ce qu'elle restât désarmée. Elle referma le tiroir d'un mouvement sec et posa le couteau sur la table, à laquelle elle s'assit. Elle lui jeta un regard noir. « Voilà, ce sera plus équilibré ainsi. La prochaine fois, si vous avez envie de tirer sur quelqu'un, entraînez-vous sur Bobby, vous ferez sans doute moins de dégâts. » Elle ne croyait pas à l'existence de ce Bobby, pensant qu'il n'avait inventé ce personnage que pour la distraire. Aussi, tirer sur un être imaginaire, ce n'était pas grave du tout...
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 29 Jan - 17:29

- Bon, ce n'est pas grave. Ce n'est pas comme si je m'attendais à autre chose de votre part. Mais j'avoue que votre méthode me déçoit.

Evidemment qu’elle était déçue et si Neill avait tué Unity de cette manière, il l’aurait été encore bien plus. Tout ça c’était la faute de ce Bobby de malheur. Maintenant qu’il n’était plus ensorcelé (donc que l’autre abruti se trouvait très loin de lui et qu’il avait réussi à dissiper le brouillard dans sa tête) il avait parfaitement conscience de ce qui se passait, et d’être d’une manière ou d’une autre ensorcelé par ce type et chaque fois qu’il se trouvait en sa présence il ne pouvait s’empêcher de complètement péter un câble et de le voir comme son meilleur ami.
Mais Neill n’avait pas d’ami, bon sang, et il aurait aimé savoir comment se débarrasser de ce maudit sort afin d’assassiner ce type très très douloureusement.
Il vit l’arme qu’elle venait de sortir, mais n’eut absolument pas peur et n’en fut pas non plus réellement étonné. Après lui avoir jeté un regard noir elle lui dit :

- Voilà, ce sera plus équilibré ainsi. La prochaine fois, si vous avez envie de tirer sur quelqu'un, entraînez-vous sur Bobby, vous ferez sans doute moins de dégâts.

Neill soupira et posa ses doigts sur son front d’un air fatigué :

- Je ne peux pas tirer sur Bobby. Mais ce n’est pas l’envie qui me manque croyez moi. J’ignore comment il a fait, toujours est-il qu’il est devenu mon meilleur ami et que je ne peux rien contre ça. Pour l’instant.

Car s’il trouvait un remède, Bobby passerait un très mauvais moment et tant pis pour lui. En attendant Neill serait obligé de vivre avec ça et d’éviter le jeune homme le plus possible. Heureusement, il avait évité le pire, à cause de l’autre abruti il avait failli perdre sa plus grande source d’amusement.

- Cependant, je vous assure que je ne tenais pas à vous tirer dessus. Si je voulais vous tuer, je le ferais avec beaucoup plus de classe.

Il eut un petit sourire de psychopathe fier de ses méthodes et se rassit tranquillement. Il croisa les jambes et observa la jeune femme se demandant si elle allait l’attaquer ou pas, et comment elle comptait utiliser son arme (si vraiment elle comptait le faire). Il ne ressentait absolument aucune crainte, et si elle l’avait pris par surprise et avait réussi à l’égorger il en aurait très certainement rit (s’il était possible de rire en se vidant de son sang par le cou).
Si elle n’attaquait pas, allait-il le faire lui ? Sans doute. Mais pas pour la tuer. Il pourrait juste la blesser, laisser entrer la lame dans sa peau et savourer la sensation de la chair qui se coupe et le sang qui coule, il s’en serait léché les lèvres de plaisir rien que d’y penser, mais se retint – en tout bon gentleman qu’il était.

- Bien, bien, recommençons donc depuis le début. Je venais donc suite à l’invitation que vous m’avez faite. Je n’ai pu venir plus tôt… Quelques affaires à régler.

Ses yeux pétillèrent en repensant à ces petites affaires (des petits meurtres ce qu’il y a de plus banales, mais bien sympathiques qui l’avait mis de bonne humeur), puis il se reprit :

- Peut-être pourrions-nous discuter un peu avant que vous essayez de me poignarder avec votre lame ridicule ? Ensuite vous pourrez me tuer tranquillement si le cœur vous en dit.


Comme si cela allait être aussi facile que de respirer de le tuer. Lui qui avait survécu à la rue et à d’autres personnes tout aussi vil que lui, lui que des balles n’avaient pas réussis à tuer et qui savaient très bien se défendre. Il ne fallait pas exagérer, elle pourrait certes réussir à l’assassiner, mais sans doute ne serait-ce pas aussi simple qu’il semblait le dire.

- D’ailleurs, parlez moi de Seth, quand part il en Ecosse ?


Cette question le turlupinait, si Unity s’en allait en Ecosse, c’était pour le mieux aussi bien pour sa santé que pour ses affaires, mais en même temps ne retrouverait-il jamais quelqu’un capable de le provoquer alors qu’elle vient presque de se faire tirer dessus ? Pas sûr.

- Vous pouvez également me parlez de vous. Par exemple de ces trois dernières années passées sans me voir, comme vous avez dut en profiter.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 29 Jan - 21:02

Unity retrouvait le vrai Neill. Visiblement, il y avait quelque chose qui l'agaçait. En même temps, elle comprenait. Il avait vraiment manqué de tact, s'y était très mal pris ; c'était un véritable déshonneur. Même elle l'aurait méprisé s'il ne s'était pas excusé de cela. Un peu de chic quand même ; c'était un vicomte, il fallait faire les choses de façon noble et raffinée. Elle aurait détesté mourir d'une simple balle de Neill, pas après tout ce qu'il lui avait promis. « Je ne peux pas tirer sur Bobby. Mais ce n’est pas l’envie qui me manque croyez moi. J’ignore comment il a fait, toujours est-il qu’il est devenu mon meilleur ami et que je ne peux rien contre ça. Pour l’instant. » Unity ne comprit pas exactement. Était-il vraiment possible qu'il ressentît des sentiments pour quelqu'un ? Neill ne semblait pas dire qu'il n'éprouvait rien, donc... elle ne pensa pas à la possibilité d'une pierre, d'un sort qui lui aurait été jeté. Elle hallucinait. Comment avait-il fait ? Ce Bobby lui paraissait très intéressant. Elle se demanda qui il était, aurait été ravie de le rencontrer pour lui demander sa méthode miracle. Elle ne voulait pas de l'amitié de Neill, juste du respect et de la paix. « Cependant, je vous assure que je ne tenais pas à vous tirer dessus. Si je voulais vous tuer, je le ferais avec beaucoup plus de classe. » Elle acquiesça, le sachant parfaitement. Elle savait très bien comment il fonctionnait. Elle aussi, cela l'avait étonné qu'il agît ainsi. Elle devinait, cependant, que cette classe serait plus douloureuse qu'une simple balle.
« Peut-être pourrions-nous discuter un peu avant que vous essayez de me poignarder avec votre lame ridicule ? Ensuite vous pourrez me tuer tranquillement si le cœur vous en dit. » Elle jeta un coup d'œil au couteau. Il avait raison, celui-ci était dérisoire. Bah, était-ce de sa faute si c'était tout ce qu'il restait ? Vu que Ringalls était sorti, c'était lui qui avait pris les armes. Il n'allait évidemment pas prendre du matériel peu efficace pour se protéger. C'était logique, et elle ne lui en voulait pas. Elle non plus n'avait pas pensé qu'elle serait en danger dans l'appartement. Ringalls faisait assez peur pour que personne ne vienne les déranger ici. « Je ne veux pas vous tuer, Neill, je ne suis pas une criminelle. Je veux juste pouvoir mourir l'arme à la main. Vous avez raison, elle est ridicule, mais il n'y a plus rien d'autre. » Elle ne la rangea pas pour l'instant. Comme elle le disait, tout était là sur le principe. Elle savait, à cet instant précis, qu'elle ne pourrait pas survivre s'il décidait de sa mort. Elle comprenait cela, elle en avait un peu peur, et resta immobile, les yeux rivés sur le vicomte qui la menaçait. Elle était tout à fait encline à discuter, après tout.
« D’ailleurs, parlez moi de Seth, quand part il en Ecosse ? Vous pouvez également me parlez de vous. Par exemple de ces trois dernières années passées sans me voir, comme vous avez dut en profiter. » Elle se crispa. Ces trois années ? Une horreur. Elle ne voulait pas les revivre encore, juste pour satisfaire sa curiosité. D'un autre côté, avait-elle vraiment le choix ? Il fallait bien qu'elle fasse face, qu'elle se montre forte. « Bientôt. Quand je serai prête. » Elle ne précisait toujours pas si elle partait réellement ou si elle ne faisait que supprimer une de ses identités. Seth était gênant. Plusieurs fois, elle avait failli être démasquée. Il valait mieux arrêter maintenant, et enquêter sous une autre couverture. « Vous croyez que ça vous intéresse ? Vous en aurez assez avec ma mort, je crois. » Elle se leva, s'approchant de lui. Sa voix se fit très basse alors qu'elle murmura : « Il y a un an, on a rompu. Mais ça a été dur. Plus dur que tu ne le crois, car je n'étais pas prête. Mais ça, tu ne peux pas comprendre ce que c'est. Surtout quand personne ne te soutient. » Sa voix s'éteignit doucement.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbLun 30 Jan - 9:36

Neill fit la grimace quand elle lui expliqua qu’elle n’était pas une criminelle. Il avait connu des femmes qui n’en était pas et qui s’était dépêché d’essayer de le tuer, par vengeance, par amour, par jalousie. Bon certes elle n’éprouvait très certainement aucun des trois, ça n’aidait pas à la rendre criminelle. Et puis de toute façon, le vicomte n’allait peut-être pas la tuer.
Surtout si elle partait en Ecosse, mais Unity resta vague à ce sujet, elle attendait d’être prête. Mais quand serait-elle prête ? Et d’ailleurs partait-elle vraiment en Ecosse ? Quand ils en parlaient il était toujours question de Seth, admettons le, or Seth était Unity mais c’était tout de même bizarre d’en parler ainsi. Bon peu importe, il connaîtrait la vérité bien assez tôt, et si elle partait pour l’Ecosse, il n’aurait pas besoin de la tuer.

- Vous croyez que ça vous intéresse ? Vous en aurez assez avec ma mort, je crois.


Bien sûr que ça l’intéressait, que ce soit le départ pour l’Ecosse, ou pour son passé. Le premier lui permettrait de ne pas la tuer, et le deuxième pourrait toujours s’avérer intéressant. Les histoires des gens n’étaient jamais à négliger, surtout s’il y avait un ou deux bon secrets à la clé, un moyen de faire du chantage ou de faire souffrir, Neill était toujours preneur et écoutait toujours les gens qui voulaient bien lui parler d’eux.

Elle se releva et s’approcha, puis parla doucement, Neill tendit l’oreille et ne la quitta pas des yeux :

- Il y a un an, on a rompu. Mais ça a été dur. Plus dur que tu ne le crois, car je n'étais pas prête. Mais ça, tu ne peux pas comprendre ce que c'est. Surtout quand personne ne te soutient.

Comment pourrait-il réagir à cela ? S’il était le genre de personne à compatir, il se serait peut-être levé pour lui tapoter gentiment l’épaule. Si encore avait-il cru à l’amour, il se serait au moins bien comporté et l’aurait plainte. Mais pour lui, tout ceci était ridicule, qu’elle ait rompu lui paraissait plus drôle que triste, et elle avait au moins raison sur un point : il ne pouvait pas comprendre ce que c’était.
Alors il éclata simplement de rire, comme si on venait de lui raconter une bien bonne blague.
Il se frotta même les mains :

- Bien, bien. Cela ne fait que me conforter dans l’idée que l’amour est ridicule, il rend si pitoyable, mais au moins a-t-il cet avantage de beaucoup m’amuser.

Puis il se leva à son tour et fixant ses yeux dans ceux d’Unity il continua :

- Allons remettez-vous. Ce n’était qu’un homme, il y en a des milliers d’autres. Vous pourriez même essayez les femmes, vous êtes libre à tout. Cela devrait plutôt vous réjouir, vous n’avez plus rien qui vous enchaînes.

Pour lui c’était absolument logique que cette situation était mille fois plus enviable que tomber amoureux. Même si cela faisait maintenant assez longtemps qu’il n’avait plus été dans le lit de personne, il se souvenait du pouvoir que ça lui conférait : sur les pauvres jeunes filles innocentes, sur les femmes mariées, sur les hommes aussi. C’était bien plus satisfaisant de séduire que d’être séduit.

- Croyez moi, il vous a rendu service en rompant avec vous, en plus il était tout à fait inintéressant et ennuyant. Non vraiment, c’est beaucoup mieux comme ça. Et cessez d’être triste, cela ne sert à rien, profitez de la situation pour comprendre à quel point l’amour est inutile et pitoyable.

Il avait un sourire absolument satisfait en énonçant tout cela, il était certain que pour lui tout cela était parfait. Neill avait vu mille fois à quel point l’amour était stupide, et il venait de le voir encore une fois, c’était à se demander pourquoi les humains étaient aussi bêtes de tomber dans un piège pareil. Lui il était sûr et certain de ne jamais tomber amoureux, il n’était pas aussi faible.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbLun 30 Jan - 21:02

Unity ne cherchait pas la compassion de Neill. D'ailleurs, présenté comme elle l'avait fait, c'était tout à fait risible. Il fallait juste se rappeler comment était Unity. Une personne aussi fière et irritable qu'elle ne pouvait accepter d'être aussi lâchement abandonné, du moins si cela ne concorde pas avec ses projets. Évidemment qu'il ne pouvait comprendre - il aurait pu, mais elle ne savait pas quel exemple serait le plus pertinent avec lui. Il semblait indestructible, même si elle savait que ce n'était pas le cas, qu'il avait aussi une faille qui le plongerait dans la dépression. Hé bien elle, c'était la fierté. « Bien, bien. Cela ne fait que me conforter dans l’idée que l’amour est ridicule, il rend si pitoyable, mais au moins a-t-il cet avantage de beaucoup m’amuser. » Il riait, mais cela ne la blessa pas. Elle le regarda comme un moucheron stupide, méprisante. Bien sûr ; il se disait intelligent, mais ne pouvait même pas saisir ce concept aussi simple et beau. Mais elle ne pouvait se sentir vexée de la moquerie qu'il lui attachait ; peu importait, de toute façon, il ferait moins le malin le jour où cela lui arriverait. Unity n'en doutait pas ; cela ne pouvait y échapper. Il rencontrerait une jeune femme plus maline que lui, et avant de s'en rendre compte, il serait déjà épris. Elle lui lança à son tour un faux sourire, comme si tout cela ne l'avait pas touché, ne la toucherait jamais. Ses émotions étaient renfermées dans un précieux coffret qu'il ne convenait pas d'ouvrir. « Présenté comme cela, c'est sûr que c'est marrant. Mais ça fait partie du jeu. » Désinvolture ; elle haussa les épaules.
« Allons remettez-vous. Ce n’était qu’un homme, il y en a des milliers d’autres. Vous pourriez même essayez les femmes, vous êtes libre à tout. Cela devrait plutôt vous réjouir, vous n’avez plus rien qui vous enchaînes. » La position de Neill était très... discutable. On voyait bien qu'il n'y connaissait rien. Libre à tout, c'était être libre à rien du tout. Unity n'était pas comme lui ; elle ne saurait profiter comme il le faisait des autres, exploiter leurs faiblesses pour en tirer du plaisir. Non, elle était plus humaine que cela. Elle avait tendance à renfermer ce qu'elle ne voulait pas qu'on vît, de ne pas embêter les autres avec ses affaires. C'était peut-être aussi pour cela qu'elle souffrait plus facilement, qu'elle était si instable. A force d'intérioriser, elle explosait, devenait incontrôlable. « Croyez moi, il vous a rendu service en rompant avec vous, en plus il était tout à fait inintéressant et ennuyant. Non vraiment, c’est beaucoup mieux comme ça. Et cessez d’être triste, cela ne sert à rien, profitez de la situation pour comprendre à quel point l’amour est inutile et pitoyable. » Et il semblait si faire de lui. C'était cela qui était pitoyable aux yeux de la détective. Se permettre de juger ainsi les autres, manquer de tact à ce point... pourtant, il aurait été capable de sortir une de ces mondanités idiotes qu'il devait ressortir à tous les nobles qu'il croisait. Il aurait pu s'abstenir d'une remarque aussi acerbe. Cependant, là encore, cela ne la touchait pas. C'était tellement mesquin de sa part qu'elle trouvait cela plus agaçant que blessant. « C'est vous qui êtes ridicule, Owen. Vous êtes juste jaloux, parce que vous ratez ce qui serait susceptible de vous amuser le plus au monde. » Le terme "amuser" lui déplaisait, elle ne l'aurait pas utilisé dans un autre contexte. Mais elle connaissait Neill, elle savait ce qu'il recherchait. C'était désolant d'en arriver là... mais nécessaire. Peut-être enfin comprendrait-il qu'il passait à côté d'un grand bien ?
« Qu'est-ce que vous me proposez, au fond ? D'être prisonnière de la liberté, c'est cela ? Ne s'attacher à personne, voler de cage en cage... très peu pour moi, c'est horriblement ennuyeux. Évidemment, vous ne pouvez toujours pas comprendre. Vous êtes comme un enfant qui réclame tout, tout de suite. Avouez que vous-même, ces histoires vous ennuient. » Elle le devinait parfaitement, cela se voyait dans son attitude. Socialement, il se comportait de façon légèrement différente, et Unity en avait conclu qu'il avait cessé d'ouvrir son lit à ses victimes. Ce qui était une bonne chose, selon elle Son activité était malsaine, mais surtout cruelle. Et puis, il avait déjà une âme souillée, quel besoin avait-il de se vendre comme ça ? Neill était déjà un génie du crime, cela suffisait. Cela l'avait toujours mise mal à l'aise. Neill entretenait un rapport lamentable avec la sexualité, à ses yeux. Reste d'une éducation moralisatrice sans doute, mais pas uniquement. Conviction aussi qu'il perdait son temps dans la vie, à agir ainsi. « Oh, je sais que cela vous enchante de le critiquer. Mais je crois surtout que cela vous arrange. Je n'ai pas besoin de vos conseils ; je me fais triste si je le veux, je choisirai toujours comment je réagirai, et si vous n'aimez pas, alors j'aurai d'autant plus raison de le faire. J'ai pu en souffrir, ai-je dit que je souffrais encore ? Ce n'est pas parce que vous croyez avoir raison que j'ai forcément tort. Moi, ce que je trouve plus ridicule que d'aimer quelqu'un, c'est de s'enticher d'un meilleur ami sans le vouloir et d'en perdre la tête. » Elle s'éloigna, se rendit dans la cuisine sans vérifier si Neill la suivait.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbMar 31 Jan - 17:19

Neill avait connu l’amour, mais pas pour l’avoir ressentis, uniquement pour l’avoir vu chez les autres. Que ce soit de manière passionné ou hypocrite, que ce soit familiale ou réellement amoureux, et chaque fois il l’avait trouvé inutile, pitoyable et il en avait rit. C’était toujours drôle d’utiliser l’amour pour torturer et faire du mal. Rien de tel que d’assassiner la femme de monsieur et de voir celui-ci désemparé, rien de tel que de détruire la famille de madame et de l’observer se détruire. Il avait même vu l’amour chez sa mère et comment elle en mourrait chaque jour. Alors il s’était juré de ne jamais tomber amoureux, et il se pensait trop intelligent pour que jamais ça n’arrive. Il n’avait pas besoin de ce genre de sentiments qui rendait faible et ridicule.
Neill crèverait plutôt que de ressentir de l’amour.

- C'est vous qui êtes ridicule, Owen. Vous êtes juste jaloux, parce que vous ratez ce qui serait susceptible de vous amuser le plus au monde.

De l’amuser ? Et qu’est ce qui pourrait l’amuser dans le fait de devoir compter sur quelqu’un d’autre ? Dans le fait de se sentir faible et d’attendre quelque chose d’une personne ? Dans le fait de se rendre pitoyable, de penser plus à quelqu’un qu’à lui-même et pire encore de devoir faire des concessions ?
Rien que l’idée le rendait malade, alors il n’était très certainement pas jaloux et était absolument persuadé que ça n’avait rien d’amusant. Il se contenta d’une grimace de dégoût.

- Qu'est-ce que vous me proposez, au fond ? D'être prisonnière de la liberté, c'est cela ? Ne s'attacher à personne, voler de cage en cage... très peu pour moi, c'est horriblement ennuyeux. Évidemment, vous ne pouvez toujours pas comprendre. Vous êtes comme un enfant qui réclame tout, tout de suite. Avouez que vous-même, ces histoires vous ennuient.

Etre prisonnière de la liberté ? Lui, était-il prisonnier d’une quelconque liberté alors qu’il jouissait du bonheur intense de n’avoir qu’à penser à lui-même ? De n’agir que dans son propre intérêt ? Il était heureux de cette manière, il n’avait de compte à rendre à personne. Et personne ne pourrait lui voler quoi que ce soit, parce qu’il n’était pas assez attaché à quiconque pour qu’il considère cela comme un vol.
Même sa petite sœur qu’il hésitait à marier n’avait pas l’importance qu’aurait dût avoir une sœur, même elle il pourrait et finirait sûrement par la remplacer si elle venait à disparaître. Parce qu’au fond lui seul comptait, lui et son propre bonheur.
Peu importe alors qu’il soit considéré comme un enfant, s’il était un enfant heureux.
Quand à ces histoires de voler de « cage en cage » elle ne l’ennuyait pas tant que ça, il avait certes arrêté de coucher à droite à gauche mais c’était surtout pour éviter les maladies, et aussi parce qu’il trouvait plus marrant de tuer tout le monde. Mais il ne trouvait pas pour autant cela réellement « ennuyant ».

- Oh, je sais que cela vous enchante de le critiquer. Mais je crois surtout que cela vous arrange. Je n'ai pas besoin de vos conseils ; je me fais triste si je le veux, je choisirai toujours comment je réagirai, et si vous n'aimez pas, alors j'aurai d'autant plus raison de le faire. J'ai pu en souffrir, ai-je dit que je souffrais encore ? Ce n'est pas parce que vous croyez avoir raison que j'ai forcément tort. Moi, ce que je trouve plus ridicule que d'aimer quelqu'un, c'est de s'enticher d'un meilleur ami sans le vouloir et d'en perdre la tête.

Neill la suivit quand elle quitta la pièce, surtout à cause de sa dernière remarque. Certes cela l’enchantait de critiquer son ex. Certes elle avait le droit d’être triste si ça lui faisait envie (même s’il trouvait que c’était une perte de temps, surtout pour une raison comme l’amour), et certes elle pouvait avoir autant raison que lui, de son point de vue à elle. Mais la dernière remarque ne passa pas. Il était ridicule d’aimer quelqu’un, et il était ridicule de s’enticher d’un meilleur ami sans le vouloir et d’en perdre la tête, et croyez bien qu’il détestait ça.

- Et bien sachez qu’il est impossible de refuser quoi que ce soit à Bobby, vous-même il pourrait vous demander tout ce qu’il désire vous seriez obligé de lui obéir. Sans cela, il ne serait pas mon meilleur ami, sans cela il serait peut-être entrain de se vider de son sang dans ma cave.

Neill attrapa le bras d’Unity, la força à le regarder et sourit méchamment :

- Imaginez, il pourrait souhaiter que vous tombiez amoureuse de lui, et vous le seriez immédiatement, je n’en doute pas. Vous ne pourriez plus vous passer de lui. En fait il pourrait vous faire tomber amoureuse du monde entier s’il le désirait, il pourrait même vous faire tomber amoureuse de moi. Alors je suis sûr que vous trouveriez l’amour beaucoup moins sympathique.

L’idée pourrait le faire mourir de rire, ce serait bien plus amusant à voir et à supporter que lui-même étant le meilleur ami de ce type complètement cinglé. Son sourire méchant se transforma en sourire carnassier, après tout peut-être pourrait-il utiliser les pouvoirs de son cher meilleur ami, et profiter de la situation plutôt que de l’insupporter.
Bien sûr, pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Après tout puisqu’ils s’adoraient autant tous les deux, Neill était persuadé que Bobby accepterait qu’il se serve un peu de lui, il pourrait lui demander des tas de choses (pas que Neill avait besoin de ça pour obtenir ce qu’il voulait, mais ça pourrait être amusant quand même). « J’aimerais tellement que tu sautes par cette fenêtre »… Et il pourrait même faire de Bobby, si innocent, un assassin. Une bonne vengeance du sort qu’il lui avait jeté. Il relâcha Unity, complètement pris dans son délire, s’inventant tout un scénario, tout un plan de comment utiliser son meilleur ami.
Après avoir réfléchis au moins une minute entière, il revint sur terre et se contenta de dire :

- Moi je reste sur mes positions, je ne suis pas jaloux et l’amour n’a rien d’amusant. Sauf quand on peut l’utiliser pour faire du mal aux autres, évidemment.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbSam 4 Fév - 19:23

Période de calme.
Unity était tranquille, dans la cuisine. La présence de Neill, dans la périphérie de ses perceptions, la gênait à peine. Elle ne la sentait presque pas. C'était comme s'il était loin d'elle ; ou, s'il était proche, comme s'il était fantomatique, qu'il ne pouvait avoir de prise sur elle. Elle s'était bien rendue compte qu'il l'avait suivie, sans doute désireux de lui répondre. Il était vrai que la dernière réplique de la détective n'avait pas été particulièrement amicale. Il l'avait cherchée. Se moquer d'elle, même si les motifs étaient risibles, c'était bas. Elle avait bien le droit de se moquer de sa propre attitude vis-à-vis de ce Bobby... Lui-même ne trouvait-il pas cela ridicule ? Que Neill Owen eût un meilleur ami, n'y aurait-il pas là motif à rire, à gorge déployée ? Elle trouvait qu'elle s'était, jusque là, comportée de manière plutôt civile envers cet "invité" - un invité qui était venu pour la tuer, mais qui, par le hasard, en avait perdu l'envie alors qu'une crise de folie lui donnait un meilleur ami imaginaire. Elle était vexée, voilà tout. Son tempérament, très impulsif, ne pouvait s'empêcher de mal réagir dès que quelque chose ne lui convenait pas. Et vu qu'avec le vicomte, rien n'allait comme elle le voulait, elle était toujours sur les nerfs, et se comportait très mal avec lui.
« Et bien sachez qu’il est impossible de refuser quoi que ce soit à Bobby, vous-même il pourrait vous demander tout ce qu’il désire vous seriez obligé de lui obéir. Sans cela, il ne serait pas mon meilleur ami, sans cela il serait peut-être entrain de se vider de son sang dans ma cave. » Oui, bien sûr. La fameuse cave froide et sanglante de Neill Owen. Ce qu'il disait était tout à fait cohérent. Elle ne voyait pas pourquoi il affirmerait vouloir massacrer l'homme qui, quelques minutes auparavant, passait pour l'homme le plus merveilleux de la terre, son meilleur ami, son idôle. Elle voulait bien le croire. Mais comment Bobby s'y était-il pris pour faire fléchir le vicomte ? C'était le diable en personne ; qui avait la présomption de se croire plus fort que lui ? Ou plutôt, il fallait renverser la question, puisque c'était effectif : qui était plus fort que Neill ? Unity s'immobilisa, soudent songeuse, la paume appuyée sur le rebord de la table. L'ennemi de Neill pouvait-il se révéler être un ennemi pour elle ? Ou peut-être se montrerait-il un allié précieux ? Unity ne voyait pas comment ce Bobby s'y prendrait pour la faire obéir. Sa fierté seule, déjà, ne pouvait le tolérer. Toutefois, elle comprenait qu'il ne fallait pas le sous-estimer. S'il était capable de soumettre Neill à sa puissance, il devait bien avoir assez de force pour en faire de même avec elle... Ne connaissant pas du tout Bobby, s'imaginant qu'il était, sans doute, un sacré monstre à la volonté manipulatrice claire, Unity ne souhaitait tout à coup plus du tout le rencontrer. Plus elle se tiendrait loin d'un tel homme, mieux cela vaudrait pour ses affaires.
La main de Neill se posa, froide comme la mort, sur son bras. Elle se sentit tourner en sa direction, ne résistant pas au mouvement, et plongea ses prunelles orangées dans les yeux du vicomte. Elle détestait quand il faisait cela. Quelle idée de profiter de sa position, vraiment... c'était un manque de galanterie pur. Comme si elle s'attendait à de la galanterie de sa part. Il n'avait qu'à bouger pour se placer devant elle ; là, elle le regarderait sans s'en plaindre. « Imaginez, il pourrait souhaiter que vous tombiez amoureuse de lui, et vous le seriez immédiatement, je n’en doute pas. Vous ne pourriez plus vous passer de lui. En fait il pourrait vous faire tomber amoureuse du monde entier s’il le désirait, il pourrait même vous faire tomber amoureuse de moi. Alors je suis sûr que vous trouveriez l’amour beaucoup moins sympathique. » Unity ne put réprimer une grimace de dégoût et d'horreur instinctive. Envisager une telle possibilité la rendait malade. Elle, tomber amoureuse de Neill ? Alors là, c'était la fin du monde assurée. Si cela devait lui arriver, connaissant le caractère de Neill et sachant que celui-ci en profiterait, elle se donnerait sans doute directement la mort. Ça oui, avec lui, l'amour serait beaucoup moins sympathique. En comparaison, elle préférait presque jeter son dévolu sur Bobby, cet inconnu qui pourrait certes profiter d'elle, mais qui ne la connaissait pas assez pour qu'elle pût en tirer une honte immense. Il la relâcha, resta silencieux. Unity en profita pour glisser : « Très malin, tout cela. » Elle se tourna à nouveau, décida de se faire un peu de thé.
« Moi je reste sur mes positions, je ne suis pas jaloux et l’amour n’a rien d’amusant. Sauf quand on peut l’utiliser pour faire du mal aux autres, évidemment. » Elle faillit en soupirer, tant cela lui paraissait rébarbatif. On en arrivait toujours à la même chose, avec lui. Ce qui était important était amusant. Ce qui était amusant faisait du mal aux autres. Cette même dialectique se répétait incessamment, de sorte qu'à force de le fréquenter, Unity le supputait, elle serait capable de devancer ses paroles et de dire ce qu'il voulait exprimer. Ses idées, de toute façon, étaient toujours les mêmes. Cela la changeait. Elle, elle était plutôt une inconstante ; jamais une manière d'agir privilégiée, toujours sous le coup de l'intuition, quitte à en devenir complètement contradictoire. Elle-même ne pouvait se comprendre. Pour cela, il aurait fallu comprendre son désir profond, ce désir qui la muait depuis toujours, et sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de mots. Le saisir, l'analyser, en faire son arme ; le désamorcer enfin, en le satisfaisant ou en l'annulant. Qu'est-ce qui, dans les tréfonds les plus noirs de son âme, muait Unity ? Pour quel motif vivait-elle encore ? Qu'est-ce qui la faisait se lever le matin, prendre le temps de vivre, résoudre des enquêtes et croire en un monde meilleur ; qu'est-ce la rendait encore capable de sourire ? Saisir la clé de ce mystère, c'était saisir Unity toute entière. En captant son essence, on pourrait alors la contrôler, lui donner cette constance qui était si absente d'elle, et qui aurait pu résoudre tant de ses problèmes. Oui, une quête à mener absolument. Peut-être une quête que Neill lui-même avait déjà accompli, en comprenant que son désir se portait sur son amusement personnel, au détriment des autres. La réalité était peut-être aussi déprimante, aussi banale que cela. Le motif, au fond d'Unity, ne devait pas être très noble. Le savoir constituait peut-être la première étape.
« Évidemment. Dans ce cas, vous devriez suggérer à votre ami Bobby d'expérimenter cela sur vous. Vous seriez alors pleinement en mesure d'apprécier la souffrance de quelqu'un en temps réel. J'espère qu'il choisirait bien. » Le sarcasme d'Unity n'était même pas accompagné de moquerie. Son ton plat indiquait l'absence d'émotions qui l'habitait alors qu'elle disait cela. C'était méchant, comme pique, et elle s'en fichait complètement. Elle devinait que cela ne ferait pas d'effets sur Neill, du coup, elle n'avait pas l'occasion de s'en réjouir. C'était plus... pour la forme. Une protestation naturelle, un tour de rhétorique qui devait être réalisé pour rester dans la course. Elle s'en détachait si facilement.
« Pourquoi le vider de son sang ? Il est très intéressant, ce Bobby. Il serait sans doute capable de vous faire changer vos convictions. Vraiment, vous devriez le supplier à genoux qu'il vous trouve quelqu'un à aimer. Vous n'imaginez même pas tout ce que cela vous apporterait. Et, tant qu'à faire, demandez-lui aussi de vous interdire de vous approcher de moi. Cela me fera des vacances, au moins. »
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbSam 4 Fév - 23:08

Qu’est ce qu’il pourrait faire faire à Bobby ? Soudainement Neill ne se concentrait plus du tout sur Unity, peut-être finalement avait-il trouvé plus drôle ? Peut-être n’avait-il pas besoin de la tuer parce qu’il allait trouver quelqu’un d’autre pour s’amuser ? Quelqu’un qui était déjà son meilleur ami et qui avait déjà un certain contrôle sur une partie de lui-même. Quelqu’un qui jouait avec ses sentiments, et lui faisait ressentir l’une des pires choses au monde (après l’amour), mais qui pouvait se montrer utile. Neill avait un grand sourire carnassier, il voyait du sang partout, il voyait Londres en feu, il se voyait maître de la ville, non maître du monde, et Bobby assit à côté de lui. Non Bobby enchaîné comme un chien à ses pieds. C’est bien Bobby voici un os.
Le pouvoir. L’amusement ultime.
Il se sentait excité, brûlant de l’intérieur, il aurait serré Unity dans ses bras parce que c’était elle qui lui avait inspiré cette idée. Indirectement certes mais quand même.
Cependant il resta à sa place et la laissa lui tourner le dos.

- Évidemment. Dans ce cas, vous devriez suggérer à votre ami Bobby d'expérimenter cela sur vous. Vous seriez alors pleinement en mesure d'apprécier la souffrance de quelqu'un en temps réel. J'espère qu'il choisirait bien.

Il fit la grimace. Neill devrait se méfier de Bobby, si jamais à cause de lui il venait à ressentir de l’amour, alors son monde s’écroulerait. Il devrait donc l’utiliser pour ses besoins, et se méfier absolument de ses souhaits.

- Pourquoi le vider de son sang ? Il est très intéressant, ce Bobby. Il serait sans doute capable de vous faire changer vos convictions. Vraiment, vous devriez le supplier à genoux qu'il vous trouve quelqu'un à aimer. Vous n'imaginez même pas tout ce que cela vous apporterait. Et, tant qu'à faire, demandez-lui aussi de vous interdire de vous approcher de moi. Cela me fera des vacances, au moins.


Neill tapota dans ses mains, tout excité encore. Des remarques d’Unity, il avait surtout retenu que Bobby était très intéressant.

- Oh oui tellement intéressant. Vous avez raison Unity, Bobby est merveilleux. Il est un des outils les plus utiles que j’ai rencontré. Un parfait meilleur ami en vérité, c’est fantastique, comme la vie est amusante. Qui aurait cru qu’il pourrait réellement me servir ? Et pourtant, je vais pouvoir lui demander TOUT ce que je désire, et pourquoi ne voudrait-il pas réaliser mes souhaits ? Puisqu’il est mon meilleur ami.

Il écarta les bras et tourna sur lui-même tant sa joie affluait de partout dans son corps. Comme un gamin, il fallait qu’il fasse passer son bonheur et son excitation.

- Et bien sûr, vous avez raison, il peut être dangereux, il faut absolument que j’évite qu’il me trouve quelqu’un à aimer. Ce serait vraiment stupide. Je ne peux aimer personne. A part moi je veux dire. Cela n’apporterait que… de la faiblesse dans ma vie, non ce serait tout à fait inutile.

Neill marchait maintenant de long en large, essayant de mettre ses idées dans le bon ordre, réfléchissant à toute vitesse, ouvrant les tiroirs de tout ce que pourrait lui apporter Bobby, et mettant de côté tout ce dont quoi il devrait faire attention à ses côtés.

- Et puis Unity, pourquoi voulez vous des vacances ? C’est vous qui m’avez dit de venir ici, et me voilà, alors réjouissez-vous. Il ne m’interdira pas une telle chose de toute façon, Bobby ne devrait faire que ce que je veux moi.

Un nouveau pion, un nouveau jouet, et quel jouet, oh oui quel jouet. Neill se frotta les mains, tout en continuant de tourner en rond. Finalement il s’arrêta à côté d’Unity et la fixa :

- Et puis vous savez, je ne tomberai jamais amoureux de personne tant que je fais attention à ce qu’il ne le souhaite pas, mais je n’ai absolument pas besoin de lui pour qu’on tombe amoureux de moi.

Puis il repartit dans sa marche incessante :

- Cependant il peut m’être réellement utile, quelle franche rigolade. Bobby mon meilleur ami, ma meilleure arme. C’est fantastique.

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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 5 Fév - 20:32

Neill paraissait dans un état second. Unity, quand elle le remarqua, s'empressa de s'éloigner de lui. Ce n'était pas qu'elle était effrayée, mais... elle n'était certainement pas tranquille face à lui. Elle savait qui il était. Lorsqu'il se comportait ainsi, il pensait à des horreurs. C'était son côté psychopathe qui ressortait ; un côté qu'en tant que détective, elle était censée combattre, mais qu'en tant qu'humaine elle ne pouvait que fuir. Il valait mieux ne pas se mêler de cela. Des choses sombres, terribles, inhumaines. A force de les fréquenter, on ne pouvait que s'y perdre, en être corrompu. « Oh oui tellement intéressant. Vous avez raison Unity, Bobby est merveilleux. Il est un des outils les plus utiles que j’ai rencontré. Un parfait meilleur ami en vérité, c’est fantastique, comme la vie est amusante. Qui aurait cru qu’il pourrait réellement me servir ? Et pourtant, je vais pouvoir lui demander TOUT ce que je désire, et pourquoi ne voudrait-il pas réaliser mes souhaits ? Puisqu’il est mon meilleur ami. » Si elle avait été face à lui, elle l'aurait regardé de travers. Qu'est-ce qui le prenait, à présent ? Son meilleur ami, et puis quoi d'autre encore ? Le fait qu'un meilleur ami puisse être un "outil" ne lui paraissait rien augurer de bon. Elle aurait presque eu pitié de ce Bobby, si elle ne pensait pas que ce type était pire que Neill. En tout cas, elle était contente d'une chose : il n'avait plus du tout l'air de s'intéresser à elle, ne la voyait plus comme le challenge de sa vie. Bobby devait être un défi encore plus dur à relever, du coup, avec un peu de chance... Unity passerait aux oubliettes dans sa mémoire et il oublierait jusqu'à son existence. « Et bien sûr, vous avez raison, il peut être dangereux, il faut absolument que j’évite qu’il me trouve quelqu’un à aimer. Ce serait vraiment stupide. Je ne peux aimer personne. A part moi je veux dire. Cela n’apporterait que… de la faiblesse dans ma vie, non ce serait tout à fait inutile. » Il tournait, comme un fou. Alors même qu'il prônait la prudence, il se lâchait complètement et se laissait aller. Unity regrettait qu'il n'y ait pas un policier ou une fréquentation de Neill qui fût là pour assister au spectacle. Son avis sur le vicomte aurait sans doute complètement changé. Elle se recula encore plus pour éviter de se prendre un coup involontaire de bras. « Et puis Unity, pourquoi voulez vous des vacances ? C’est vous qui m’avez dit de venir ici, et me voilà, alors réjouissez-vous. Il ne m’interdira pas une telle chose de toute façon, Bobby ne devrait faire que ce que je veux moi. » Oui... mais non. S'il était là, c'était parce qu'elle n'avait pas pu faire autrement. Elle avait voulu faire la maline et elle s'était retrouvée à devoir l'inviter. C'était la seule raison qui expliquait qu'elle avait émis une invitation aussi ridicule et contraignante. « Et puis vous savez, je ne tomberai jamais amoureux de personne tant que je fais attention à ce qu’il ne le souhaite pas, mais je n’ai absolument pas besoin de lui pour qu’on tombe amoureux de moi. » Hélas, si on comptait le nombre de victimes, c'était tellement vrai... « Cependant il peut m’être réellement utile, quelle franche rigolade. Bobby mon meilleur ami, ma meilleure arme. C’est fantastique. »
Unity eut un grand sourire. Elle se tourna vers lui, le visage rasséréné et calme. « Vous avez raison. C'est fantastique, tout ce que vous dîtes. » Elle avait dit cela d'un ton neutre, inexpressif, comme si elle n'éprouvait pas une immense joie. C'était un simple constat qu'elle faisait, constat où elle refusait de laisser paraître ses sentiments. « Vous êtes complètement fou, mais l'extase vous va bien. Seulement, je me demande comment vous allez faire pour mettre votre plan à exécution. Ce Bobby m'a l'air d'être plus fort que vous, et pourtant vous êtes extrêmement puissant. » Elle ne disait pas cela pour le flatter, au contraire. Même si il ne se sentait pas rabaissé par cette pique, ce n'était pas grave : l'essentiel, c'était qu'il retînt que Bobby était sans doute plus fort que lui. Voilà qui serait plus à même de blesser sa fierté ; voilà ce que cherchait Unity.
« Je vous ai invité, parce que ça faisait partie des règles du jeu. Mais maintenant, vous vous êtes trouvé un nouveau jouet. Alors stop, fini, on arrête, y'en a marre. Allez vous amuser avec votre Bobby, essayez de gagner, et n'en parlons plus. » D'un geste un peu brusque, elle ouvrit la porte de la cuisine et tendit son bras en direction de l'ouverture. « Maintenant, dehors Owen. »
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbSam 11 Fév - 23:16

Enfin Unity se tourna vers lui.

- Vous avez raison. C'est fantastique, tout ce que vous dîtes.

Même si le ton n’y était pas, les paroles ravirent Neill. Parce qu’évidemment que ce qu’il disait était fantastique, il était quand même le vicomte Owen, ce n’était pas rien, et en plus il avait un pouvoir que rare pouvait se vanter d’avoir.

- Vous êtes complètement fou, mais l'extase vous va bien. Seulement, je me demande comment vous allez faire pour mettre votre plan à exécution. Ce Bobby m'a l'air d'être plus fort que vous, et pourtant vous êtes extrêmement puissant.

Bobby ? Puissant ?
On voit qu’elle ignorait qui était Bobby Watson. Sans doute un des plus grands idiots que cette terre ait porté. Un crétin avec un pouvoir intéressant, mais un crétin quand même. D’ailleurs quand Neill aurait usé et abusé de son pouvoir, quand il aurait trouvé le moyen de ne plus être son meilleur ami, il s’en débarrassait proprement et simplement. Neill se trouvait génial.
Du coup les paroles d’Unity ne l’atteignirent pas tellement, au contraire il avait plutôt envie d’en rire. Parce qu’imaginer Bobby plus fort que lui était franchement amusant. Rien qu’en comparant : Neill n’avait pas de pierre magique et il avait presque Londres à ses pieds, tandis que l’autre idiot avait besoin de pouvoirs pour se trouver des « amis ». Et quel ami choisissait-il ? Un fou furieux à moitié psychopathe, méchant et cruel qui ne vivait que pour s’amuser. Certes, peut-être valait-il mieux avoir Neill comme ami que comme ennemi, mais bon cela ne le rendait ni fort, ni puissant, juste encore plus stupide.
Peut-être si Bobby avait eut une cervelle, il aurait pu se servir de cette amitié pour écraser Neill, comme ce dernier l’avait souvent fait avec les gens, mais il n’y avait rien à craindre, parce que justement : Bobby n’avait pas de cervelle.

- Je vous ai invité, parce que ça faisait partie des règles du jeu. Mais maintenant, vous vous êtes trouvé un nouveau jouet. Alors stop, fini, on arrête, y'en a marre. Allez vous amuser avec votre Bobby, essayez de gagner, et n'en parlons plus.

Neill leva les yeux vers Unity, et ne réagit pas quand elle ouvrit la porte en lui faisant signe de partir :

- Maintenant, dehors Owen.

Il aurait pu le faire, c’est vrai. Après tout il avait un nouveau jouet très très drôle dont il pourrait s’occuper, seulement pourquoi se presser ? Se précipiter ne serait pas bon, Bobby pourrait faire un mauvais souhait qui le mettrait dans le pétrin plutôt que de l’amuser. Neill allait devoir réfléchir un peu à comment utiliser l’homme sans que cela se retourne contre lui, et il avait le temps. A moins que Bobby ne soit assassiné au coin d’une ruelle, il n’allait pas s’évaporer et il était inutile de foncer.
Donc Neill ne partit pas.

- Mais non, je suis ici maintenant, je m’occuperai de Bobby plus tard.

Il ne fit même pas un pas hors de la cuisine.

- Rien ne presse. Et ne croyez pas qu’il est puissant et plus fort que moi, vous savez, ce n’est qu’un crétin dans le fond. Au demeurant, j’ai certes hâte de l’utiliser, mais pas au point d’aller lui tomber dans les bras immédiatement. Il faut d’abord que je réfléchisse à ce que je pourrais lui faire souhaiter et que j’élabore un plan.

Neill eut un petit sourire et continua :

- Et puis je peux avoir plusieurs sources d’amusement en même temps.


Et par provocation il ajouta :

- Alors ne soyez pas jalouse.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 12 Fév - 11:03

Tout ce que voulait Unity, désormais, c'était la tranquillité. Elle était assez lunatique pour changer d'envie aussi facilement. Le faire tomber, oui, c'était bien ; avoir la paix, c'était quand même mieux. Tant de choses à faire, juste pour obtenir ceci. Mais puisqu'enfin, il s'était trouvé quelqu'un d'autre, qu'il aille s'amuser ailleurs. Elle savait qu'elle aurait dû aller secourir l'infortuné qui allait subir Neill, mais quelqu'un qui s'amusait aux dépens du vicomte ne devait pas vraiment en avoir besoin. Elle, en revanche, elle serait ravie de le voir partir. Elle ne s'était pas attendue à ce que le vicomte prît l'occasion quand elle se présentait et qu'il consentît à vouloir partir quand elle le lui demanderait. Elle le voyait très bien protester. Il fit pire : sans bouger, il n'envisagea même pas la possibilité qui lui était offerte. « Mais non, je suis ici maintenant, je m’occuperai de Bobby plus tard. » Elle s'en serait frappée le crâne contre un mur, dépitée. Mais qu'importait, puisqu'elle devenait moins importante que Bobby ? Il devait plutôt saisir cette occasion : elle lui permettait d'avoir le champ libre pour s'acharner sur quelqu'un qui n'était pas elle. N'était-ce pas généreux de sa part ? Mais non, cet imbécile s'évertuait à croire qu'il pouvait combattre sur deux fronts à la fois. A sa guise, il perdrait à coup sûr ; mais c'était juste qu'Unity, elle, n'avait pas envie de lui résister alors qu'il pouvait la laisser tranquille aussi facilement...
« Rien ne presse. Et ne croyez pas qu’il est puissant et plus fort que moi, vous savez, ce n’est qu’un crétin dans le fond. Au demeurant, j’ai certes hâte de l’utiliser, mais pas au point d’aller lui tomber dans les bras immédiatement. Il faut d’abord que je réfléchisse à ce que je pourrais lui faire souhaiter et que j’élabore un plan. » Bien sûr, de la réflexion... c'était proprement stupide, dans ce cas, de traîner avec Unity qui ne lui laisserait, bien sûr, pas le temps de réfléchir simplement parce qu'elle était là. Non qu'elle le voulût, mais elle savait comment était Neill. Il ne pouvait pas s'empêcher de casser tout ce qui lui tombait sous la main.
« Et puis je peux avoir plusieurs sources d’amusement en même temps. Alors ne soyez pas jalouse. » Les yeux d'Unity s'écarquillèrent. Elle, jalouse ? Alors là, c'était le bouquet. Il n'y avait que Neill pour déclamer des idioties pareilles. Intérieurement, elle s'enflamma. Elle n'avait qu'une envie : frapper violemment Neill jusqu'à lui arracher un vrai cri de souffrance. Mais cela, bien sûr, ce n'était qu'un rêve. Elle doutait vraiment d'en être capable dans la réalité, ce serait beaucoup trop simple. Elle serra les poings pour s'empêcher de commettre un acte irréparable ; les ongles s'enfoncèrent légèrement dans la peau, mais elle n'en souffrit pas. « Ah, ce morveux, vraiment... » Unity voyait rouge. La figure de Neill, si parfaite dans son style de psychopathe, la dégoûtait. Elle se demanda par quelle justice un homme comme lui, aussi immonde et sordide, pouvait étendre son influence sur tout Londres - et pire : passer pour un homme bien aux yeux des bonnes personnes. Il méritait d'être détruit. Le seul problème, c'était que personne n'avait assez d'influence pour déconstruire ce qu'il avait bâti. Qui était Unity, aux yeux du monde, sinon une simple bourgeoise dont personne n'avait entendu parler ? Il était si facile de démonter ses arguments, si on la connaissait assez pour savoir ce qui pouvait la discréditer. A cet instant précis, elle avait envie de puissance ; mais non un pouvoir pour son intérêt propre, plutôt assez de force pour abattre ce monstre. Même le tuer ne suffirait pas : on le plaindrait encore. Ah, qu'elle pouvait détester ce criminel.
« Mais je ne suis pas jalouse de Bobby. Je suis jalouse des gens qui n'ont jamais croisé votre chemin. » Ce qui, d'ailleurs, n'était pas faux. Ah ! Quelle belle période que sa vie d'antan ! Même avec tous ces problèmes, jamais elle n'avait eu le moindre ennui tel que lui en faisait Neill. Pourquoi l'avoir interrogé, lui, ce soir ? Pourquoi son radar à méchants l'avait-il conduit devant l'homme le plus dangereux de Londres ? Satané hasard. « Mais si vous ne voulez pas partir, à votre guise, c'est moi qui m'en irai. » C'était sans doute très dangereux de le laisser seul dans l'appartement, mais Unity s'en fichait un peu. D'abord, ce n'était pas le sien. Ensuite, informé comme il l'était, il n'apprendrait pas grand chose dans ce qu'il y avait. Quant à voler quelque chose, il n'y avait rien de valeur, que ce soit monétaire ou sentimentale, dont le vide se ressentirait. Donc elle pouvait bien l'y laisser. Sans lui adresser un mot de plus, elle vida sa tasse d'un trait, la posa sur la table et quitta la cuisine aussi rapidement qu'elle le put, direction la porte d'entrée.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 12 Fév - 11:50

Neill perçu l’énervement d’Unity, mais ne se départit pas de son sourire. Comment dire, il s’amusait au final. Après tout, malgré elle, elle lui avait donné une solution pour que Bobby ne soit plus un poids, et puis c’était amusant de la voir perdre le contrôle de son calme tandis que lui avait envie de rire et de tourner sur lui-même.
Bref, il était de très bonne humeur (cela ne durerait peut-être pas vu la vitesse à laquelle il pouvait changer, mais pour l’instant c’était le cas et c’était très bien).
Il n’eut donc absolument aucune réaction quand elle laissa échapper qu’il était un morveux. Et puis peut-être qu’il l’était. Neill, après tout faisait tout à l’envers, il avait été mâture et adulte durant son enfance, il se rattrapait maintenant en jouant au gamin, et voilà.

- Mais je ne suis pas jalouse de Bobby. Je suis jalouse des gens qui n'ont jamais croisé votre chemin.

Elle pensait ça, quand pleins de femmes (et quelques hommes) rêvaient au contraire de croiser son chemin. Une fois, dix fois, cent fois, tous les jours, pour toujours. Ou au moins jusqu’au moment où Neill révélait sa véritable nature et que là la plupart avait envie de fuir. « La plupart » parce que certaines personnes restaient amoureuses de lui et préféraient mourir de ses mains plutôt que de ne pas le posséder (bon sang que les humains sont drôles et stupides).
Bon certes, pour Unity c’était différent, elle connaissait sa véritable nature. Parfois il se demandait si cela aurait été autrement si elle ne la connaissait pas, si elle s’était trouvé devant le noble Neill Owen, le gentleman, le gentil et drôle parfois, le séduisant, quelle aurait été sa réaction ? L’aurait-elle ignorée ou se serait-elle comportée comme les autres ?

- Mais si vous ne voulez pas partir, à votre guise, c'est moi qui m'en irai.


Hein ?
Et voilà qu’Unity met ses paroles à exécution. Neill la voit sortir de la cuisine puis se diriger vers la porte d’entrée. Pour le coup il se demandait quoi faire, parce qu’il ne s’attendait pas du tout à ça.
Il ne s’attendait pas du tout à ça. Voilà pourquoi Unity était aussi intéressante, encore plus que Bobby et son minable pouvoir. Lui, il était tellement crétin qu’il n’en n’était pas surprenant, tout ce qu’il faisait était idiot (parfois dangereux mais quand même idiot) et c’est tout.
Tandis qu’Unity, encore une fois, elle le prenait de cours. Du coup il était là tout planté sur ses pieds, ne sachant pas s’il devait la suivre, juste s’en aller pour l’instant, essayer de la retenir ou alors s’asseoir dans son salon tranquillement.
Il choisit la dernière solution.

- Partez si le cœur vous dit. Au fait, Ringalls rentre bientôt ? Je voudrais lui présenter mes salutations.

Et peut-être le tuer, il pourrait laisser un petit souvenir pour Unity quand elle reviendrait, par exemple repeindre les meubles avec le sang du détective. Ca pourrait être amusant, pourquoi pas ? Bien sûr, lui, quand on lui laissait un habitat vide, il ne pensait pas forcément à fouiller, ni à voler, mais plus sûrement à tuer le reste des habitants. Il l’avait déjà fait d’ailleurs. Une femme une fois, avait fait l’erreur de le laisser seul quinze minutes avec ses enfants pendant qu’elle allait s’occuper d’une affaire d’urgence, elle n’avait pas apprécié les revoir égorger et s’était jeté par la fenêtre de désespoir, tant pis pour elle.

- Je vais l’attendre ici si vous permettez.

Et même si elle ne le permettait pas d’ailleurs.

- Si jamais je m’ennuie, je saurai sûrement m’occuper avec un passant.

Parce que laisser un cadavre étranger dans l’appartement d’Unity pourrait aussi être drôle. Il se souvint alors de la fois où on lui avait laissé s’occuper seul d’un manoir et où il en avait profité pour entasser des cadavres un peu partout. Le noble a qui il appartenait avait été condamné pour d’atroces meurtres et pendu. Cela avait réellement choqué le bon Owen, lui qui avait été si proche de ce noble et qui n’aurait jamais imaginé qu’il puisse être si cruel, les gens l’avaient plains et ils s’étaient fait beaucoup d’autres amis qui ne se lassaient jamais d’entendre des histoires gores. Comme c’était drôle tout cela, alors qu’il était le véritable monstre de l’histoire.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je trouve toujours de quoi m’occuper.

Il souriait jusqu’aux oreilles en ajoutant :

- Profitez bien de votre ballade.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 12 Fév - 23:55

Unity était prête à partir. Franchement. Elle ne voyait pas ce qu'il y aurait pu avoir de mal à laisser Neill Owen seul dans sa cuisine, surtout qu'il ne risquait pas de tout saccager. A priori, il savait se tenir vis-à-vis de cela. Où aller ? Elle ne le savait pas. Sans doute loin de tout cela, là où ses pas la guideraient. Elle était dans un état second pour le moment. Dépitée, énervée peut-être, elle ne savait pas trop que faire, ni d'ailleurs ce qu'elle était en train de faire. Était-elle vraiment en train de le laisser seul ? Bah, au moins cela le surprenait. Vu qu'elle avait eu le temps de faire tout cela, elle pouvait déduire qu'elle l'avait suffisamment pris de cours pour qu'il ne sût pas comment se comporter. C'était déjà une petite satisfaction. Alors qu'elle posait la main sur la poignée, une phrase de Neill, lancée avec désinvolture, l'arrêta dans son geste. « Partez si le cœur vous dit. Au fait, Ringalls rentre bientôt ? Je voudrais lui présenter mes salutations. Je vais l’attendre ici si vous permettez. » Oh. Les salutations, à ce qu'elle comprenait, n'avaient rien de bien amical. Ringalls ne disposait de l'immunité qu'elle s'était acquise, elle en avait parfaitement conscience. Du coup, elle hésita. Devait-elle aller voir directement Ringalls et lui expliquer la situation ? En même temps, elle ne voyait pas ce qu'il pourrait faire. Il n'y avait qu'elle qui pût encore agir, et elle ne voyait pas du tout comment. Elle la sentait mal, toute cette histoire. Elle hésitait, la main toujours la poignée.
« Si jamais je m’ennuie, je saurai sûrement m’occuper avec un passant. Ne vous inquiétez pas pour moi, je trouve toujours de quoi m’occuper. Profitez bien de votre ballade. » Un long frisson traversa Unity. Elle imaginait déjà Neill en train de s'acharner sur un pauvre innocent - il en était tout à fait capable, elle le savait parfaitement. Sa main lâcha la poignée. Elle ne pouvait pas... quand même pas... Elle se mordit la lèvre, ne sachant plus du tout où elle en était. A cet instant précis, elle détesta encore plus Neill que ce qu'elle avait jamais fait. Sans s'en rendre compte, ses pieds se mirent en marche et la conduisirent dans la cuisine. Son regard noir et irrité se posa sur le visage de Neill ; elle aurait voulu pouvoir, juste avec ses yeux, l'écraser, le réduire en cendres, le mettre hors d'état de nuire. Hélas, ce n'était pas possible.
« Ça va, j'ai compris, je reste... » : répliqua-t-elle d'une voix sèche. C'était une victoire qu'elle lui concédait. Mais elle ne pouvait pas faire autrement. Unity aimait la justice et l'ordre. Elle ne pouvait pas laisser d'innocents se faire massacrer pour sa tranquillité. Ce n'était absolument pas juste. Elle tenait cependant à garder sa dignité. « Mais comment oses-tu me dire une chose pareille ? Franchement, ça me dépasse qu'on puisse être comme toi. Tu me dégoûtes, Owen. Si je trouvais le moyen de te faire sortir de ma vie, sois assuré que je l'utiliserais immédiatement. Alors je reste, tu restes, mais je ne veux pas d'action de la sorte chez moi. » Elle lui jeta un dernier regard d'avertissement, puis, en l'ignorant complètement, elle retourna dans le salon et reprit la tâche qu'il avait interrompu. Bien sûr, elle le surveillait du coup de l'œil. Mais elle ne lui accordait pas toute son attention. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, du moment que cela n'allait pas contre ce qu'elle venait de dire. De toute façon, le connaissant, elle devinait qu'elle ne serait pas tranquille bien longtemps. Bon, au moins, elle aurait le temps de finir de remplir ce fichu papier. Même s'il n'avait rien d'important, il fallait bien qu'elle le fît un jour ou l'autre, et son état d'énervement profond ne causait aucune incidence sur son travail. Le moment était donc tout à fait opportun, selon les critères d'Unity. « Ah, et j'oubliais. Ce n'est pas parce que je ne regarde pas que vous pouvez vous permettre de faire n'importe quoi. Vous n'êtes pas chez vous. » Et elle non plus n'était pas chez elle, du moins pas officiellement. Mais elle avait l'habitude d'y vivre - c'était tout comme.
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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbVen 17 Fév - 20:04

Neill remportait une victoire facile, puisqu’Unity avait fait demi-tour et décidait de rester. Il était certain qu’elle resterait, jamais elle n’aurait accepté qu’il aille s’amuser à tuer des gens et à laisser leur cadavre dans l’appartement. Du reste, même si elle était partit il n’aurait pas été perdant puisqu’il aurait pu jouer avec un (ou une) inconnu(e).

- Mais comment oses-tu me dire une chose pareille ? Franchement, ça me dépasse qu'on puisse être comme toi. Tu me dégoûtes, Owen. Si je trouvais le moyen de te faire sortir de ma vie, sois assuré que je l'utiliserais immédiatement. Alors je reste, tu restes, mais je ne veux pas d'action de la sorte chez moi.


Il la dégoûtait. Bien. Il faisait souvent cet effet là quand on connaissait sa véritable nature. Lui, il s’aimait comme ça. Cruel, horrible, froid. Puis soyons réaliste, même si tout à coup il décidait de changer, qu’il se transformait en une sorte de jolie guimauve adorable qui aide la veuve et l’orphelin, cela ne changerait jamais rien au fait qu’il avait du sang partout sur lui et qu’il était responsable de la mort et de la tristesse d’énormément de gens. Il aurait pu prendre un coup sur la tête et se transformer en « une gentille personne », mais son passé serait toujours là, il resterait celui qui a détruit des vies pour son propre plaisir.
Alors autant rester celui qu’il était et continuer à s’amuser en faisant couler le sang des gens qui peuplaient sa ville.
Du reste, Neill pouvait sortir de la vie d’Unity puisqu’il l’avait déjà fait, mais comme au bout de trois ans leur route s’était à nouveau croisé cela ne signifiait-il pas qu’il y avait un message là dedans ? Qu’il y avait quelque chose à faire pour que le vicomte puisse la voir et qu’elle … « l’accepte » à sa manière ?

Il inspecta la cuisine tandis qu’elle l’ignorait et retournait à son travail. Neill aurait pu voler des couteaux, mais ils n’étaient pas tellement intéressant, il en avait déjà vu des bien plus tranchants et dangereux. Ensuite il retourna dans le salon et en fit le tour lentement, quelque fois il posait un doigt sur un meuble comme s’il essayait de relever le niveau de poussière. Neill regardait partout autour de lui et dans sa tête s’enregistrait l’emplacement de chaque chose, il le faisait souvent même sans y penser, au cas où il aurait besoin de se déplacer dans un lieu dans le noir. Rien n’indiquait qu’il le ferait ici aussi, mais comme il n’avait rien de mieux à faire pour l’instant.
Comment se faire accepter ? Surtout, comment se faire accepter par une femme détective quand on était l’ennemi numéro un des détectives, quand on était le pire des hommes, le plus cruel et le plus dangereux ?
En changeant ? Mais il ne voulait pas changer.
Alors qu’il était là à faire le tour de la pièce, à enregistrer et à réfléchir, elle le coupa dans ses pensés :

- Ah, et j'oubliais. Ce n'est pas parce que je ne regarde pas que vous pouvez vous permettre de faire n'importe quoi. Vous n'êtes pas chez vous.
- Ne vous inquiétez pas, je n’ai rien prévu de la sorte.

Répondit-il immédiatement. Puis commençant à s’ennuyer il vint s’asseoir en face d’elle. Neill l’observa quelques secondes avant de prendre la parole :

- Vous deviez me faire tomber, vous vous souvenez ? Alors, j’attends.


Et effectivement, il attendait, peut-être que si elle faisait quelque chose, n’importe quoi, cela l’occuperait. Il se mit même à espérer qu’elle essaie de le tuer, cela pourrait être fort drôle. Puis il restait curieux. Comment allait-elle le faire tomber ? Ou tout du moins : comment allait-elle essayer ?

- Peut-être que de cette manière vous arriverez à vous débarrasser de moi, vous ne croyez pas ?

Ou peut-être pas.

- Et puis je suis vraiment très curieux, je veux savoir quel talent vous allez employer pour réussir cet exploit.

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MessageSujet: Re: Chez Unity [Pv Unity] Chez Unity [Pv Unity] Horloge042xbDim 26 Fév - 0:06

Unity était presque absorbée par son travail. Presque. Les mots qui s'inscrivaient sur la feuille étaient presque captivants ; leur pouvoir d’envoûtement produisait un drôle d'effet, en ce sens qu'elle n'était plus elle, mais cette autre, ce détective qui l'habitait. Ce détective, elle l'avait toujours extériorisé sous la forme de Seth ; mais aujourd'hui, l'identité alternative ne correspondait plus. Un mal l'avait guérie d'un autre. Neill pouvait bien se moquer : si elle avait pris aussi mal sa rupture, c'était à cause de la relative faiblesse psychologique qu'elle affichait à l'époque. Attachée à la multitude, se refusant à l'unité et éclatée dans sa personnalité, elle ne pouvait être elle-même, juste Unity, une femme. Se faire rejeter en tant qu'Unity était bien plus douloureux ; c'était nuire à la seule chose qui pouvait encore former une unité, une identité. Détruire le seul élément d'identité de la femme, c'était la plonger dans le chaos de ce qui n'était pas elle ; car ni Seth, ni Irina, ni aucun de ses masques n'avaient jamais eu sa personnalité. Pas étonnant que la reconstruction fut rude, car il lui avait fallu se créer intégralement. Mais cela, que pouvait en savoir Neill ? Il était multiple, mais un en même temps, car tout en lui était jeu et masque, c'est-à-dire qu'il n'était que pur extérieur. Donc il n'avait pas d'identité subjective, puisque se fixant dans l'extériorité de son désir. Que pouvait-il donc comprendre à la recherche de personnalité, à la quête du statut de l'individu ? Il ne se rendait même pas compte de ce qu'il ratait. Elle en avait à peine pris conscience. Elle avait été comme lui, jusque récemment. Jusqu'à ce qu'on la plonge dans l'angoisse, qu'on la force à se débarrasser de ce qui la sclérosait, pour la faire renaître. Mais tout était à refaire. Et s'il restait là, tout se ferait avec lui, en conformité avec ce que Neill voulait. Il envahissait sa vie ; il était si familier avec les autres, se croyaient tant de droits, qu'Unity craignait qu'il les usurpe, et s'immisce dans sa vie sans son avis. Il ne fallait donc pas qu'il se crût chez lui. « Ne vous inquiétez pas, je n’ai rien prévu de la sorte. » Le mot fut à peine perçu par les oreilles d'Unity. Elle savait très bien à quel point cela était désuet. Il n'avait pas besoin de prévoir ; c'était le grand vicomte Owen, quel privilège il y avait à l'avoir chez lui. On aurait reproché à Unity d'être trop crispée sur son bon droit, et de ne pas considérer la chance qu'elle avait, de voir Neill déambuler ainsi chez elle, avec presque des allures de propriétaire. Il s'intéressait à son intérieur, c'était vraiment exceptionnel. Bien sûr, personne ne pouvait savoir que, sachant qui il était, cela la rendait malade. Unity ne supportait pas les criminels, et Neill en était un. Aurait-il été la reine, et blanc comme neige, que de toute façon, avec son tempérament de feu, la Londonienne aurait mal supporté toute intrusion dans son intimité. Cet appartement de Ringalls était aussi le sien ; il y avait sa marque à elle, c'était très clair, et en jetant un coup d'œil précis, on le remarquait très facilement. Elle n'avait pas envie qu'on lise dans son âme aussi aisément. Même sans décoration, les objets utilisés, les meubles, les façons, les formes, les couleurs, tout parlait pour elle et pour Ringalls. Et un vicomte de la trempe de Neill ne s'y serait jamais intéressé ; mais Neill avait ses intérêts, et ce jeu pouvait se révéler dangereux. Pourtant, Unity ne bougeait pas. Quoiqu'elle dît, cela ne servirait à rien : comment l'empêcher de faire ce qu'il voulait, alors qu'elle venait de céder à l'instant à ses menaces ?
« Vous deviez me faire tomber, vous vous souvenez ? Alors, j’attends. » Unity se crispa sur son papier, mais ne répondit pas. Dans l'immédiat, il lui paraissait dur de lui répondre, alors qu'elle venait de prouver très clairement que leurs statuts réciproques l'empêchaient de se mettre trop en travers de son chemin. Elle se sentait prête à lui céder pour sauver des vies, alors elle était prête à s'écraser devant lui ; cela lui faisait extrêmement mal de penser cela, elle aurait voulu le frapper, mais elle refusait de céder à l'aveuglement. La solution ne lui paraissait pas exister. Et c'était aussi la raison de son silence : elle n'avait rien à lui dire. Acculée, elle ne pouvait rien dire. Son silence comme la parole était un aveu de son impuissance. Il gagnait sans même faire l'effort de vouloir vaincre. « Peut-être que de cette manière vous arriverez à vous débarrasser de moi, vous ne croyez pas ? Et puis je suis vraiment très curieux, je veux savoir quel talent vous allez employer pour réussir cet exploit. » Elle aussi était très curieuse de savoir comment elle allait faire. Cet exploit ne pouvait s'effectuer que par le biais d'un miracle, à coup sûr. Elle se mordit la lèvre pour retenir des insultes qui lui brûlaient la langue. Il avait raison, au fond, cela paraissait improbable. Il avait toujours réussi, personne ne l'avait démasqué ; seule, peu reconnue sous son vrai nom, et surtout sans preuve, comment l'atteindre ? Faire échouer un plan ne serait jamais suffisant. Il en faudrait plus, car il ne s'arrêterait pas aussi facilement. Il n'y avait qu'une impasse face à elle. Et Unity prenait son courage à deux mains pour s'y plonger, même si il n'y avait pas d'issue. Elle voulait essayer, n'importe quoi, au risque de se brûler les ailes.
Elle finit ce qu'elle avait à faire, sans se presser, ni réfléchir à ce qu'elle allait lui dire. L'improvisation, voilà tout. Elle finit par repousser la feuille, et le regarda, les lèvres serrées et les yeux brillants. Neill était si bizarre en cet instant. Il était étranger dans la scène, mais par sa seule présence, il rendait inconnu cet environnement qui avait été sien depuis si longtemps. Elle se sentait incertaine, comme si un ennemi plus puissant envahissait son territoire et la toisait avec amusement, sachant bien qu'elle ne pouvait pas lui sauter à la gorge. Pourtant, elle devait répondre. « Justement. Comme vous le dîtes, c'est un exploit, et je ne suis pas sûre d'y arriver moi-même. Et je n'escompte pas de vous que vous vous comportiez en gentilhomme et que vous daignez bien me laisser ma chance, donc ce sera quasiment impossible à faire. Alors que puis-je vous dire, sinon que je ne sais pas ? Que vous m'empêchez de dormir tant j'y réfléchis sans trouver d'issue ? Je ne peux pas vous l'avouer, ce serait trop flatteur pour votre ego. Alors je continue d'y croire. » Un miracle viendrait peut-être. Et s'il ne viendrait pas, pour ce qu'elle risquait... La vie des autres, des inconnus ? Si elle ne faisait rien, elle était tout aussi menacée. La vie de Ringalls ? Doué comme il était, il était parfaitement apte à se défendre. La vie de sa famille ? Unity avait si peu de contacts que même Neill ne pouvait y trouver un intérêt. La vie de ses amis ? Elle n'en avait pas. Sa propre vie ? Il ne la tuerait pas. Ou s'il la tuait, tant pis pour elle, c'était le risque. Risque qu'elle courait facilement, attendu le peu d'estime qu'elle y attachait. « Riez donc. Vous riez si bien. Vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est que l'échec. Regardez donc bien autour de vous, ça vous aidera peut-être à comprendre qui je suis, si vous arrivez à descendre de votre piédestal, et à vous voir au niveau que vous êtes vraiment. » Insinuer qu'il était à son niveau était déjà fort généreux de sa part, trouvait-elle. Unity le considérait comme beaucoup plus bas. Le plus infâme des criminels méritaient la plus infâme des places dans le classement.
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